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Pour un principe matérialiste fort

Compl�ments du livre
“L'Europe et le vide de puissance"

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L'Europe et le vide de puissance

Essais sur le gouvernement de l'Europe au si�cle des Super-�tats

�ditions Jean Paul Bayol - sortie mai 2008

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Annexe 13.

Le risque d’une Europe restant lib�rale face � une Am�rique devenue dirigiste
25 mars 2008


R�sum�. Faut-il penser que, face � l’aggravation de la crise �conomique qui la menace, l’Am�rique pourrait renoncer officiellement au lib�ralisme qu’elle affichait jusqu’ici�? Si c’�tait le cas, que pourrait faire une Administration convertie � l’interventionnisme�? L’Europe la suivrait-elle (ou la pr�c�derait-elle) dans cette voie�? Resterait-elle au contraire aveugl�ment fid�le � la doxa lib�rale.

Vers une crise syst�mique am�ricaine

Les observateurs avertis de ce qu'�crit la presse am�ricaine, comme notre ami Philippe Grasset du site Defensa.org, ont bien not� depuis quelques jours un changement d’ampleur, que l’on pourrait comparer aux pr�misses d’un tsunami, dans les certitudes de la pens�e politique am�ricaine dominante. Beaucoup de responsables, fussent-ils r�publicains proches des n�o-conservateurs (ou de ce qui en reste), ne peuvent plus ne pas noter que la crise �conomique proprement am�ricaine est en train de s’intensifier, sans que les rem�des jusqu’ici mis en œuvre � l’instigation de Washington (baisse d’imp�ts, ouverture de lignes de cr�dits, baisse des taux d’int�r�ts et donc d�pr�ciation du dollar sur les march�s de change, jug�e susceptible de favoriser les exportations) soient capables de relancer l’investissement et la consommation. On r�clame d�sormais des mesures plus incitatives, par exemple le rachat par le Tr�sor de centaines de milliards de cr�ances douteuses ou m�me des grands investissements publics dans les infrastructures ou les �quipements de sant�, analogues au projet Tennesse Valley Authority lanc� par Roosevelt � l’instigation de Keynes pour sortir de la crise de 1929.

Mais, ph�nom�ne nouveau, les observateurs remarquent d�sormais que ni l’Etat ni la R�serve F�d�rale ne peuvent envisager ni de tels rem�des ni m�me d’accentuer les rem�des actuellement mis en application, car, pour reprendre une expression devenue c�l�bre, les caisses sont vides. Elles sont plus que vides, puisque, comme nous l’avons rappel� dans des articles pr�c�dents, la dette ext�rieure de l’Etat est consid�rable. Or, observe-t-on � juste titre, cette situation qui a toujours �t� celle du Tr�sor am�ricain et qui a permis � l’Etat d’investir pendant des ann�es (notamment dans les technologies dites de puissance) aux frais des pr�teurs �trangers, est en train de devenir intenable du fait de la continuation des guerres en Irak, en Afghanistan et de leurs prolongements possibles. Les $3.000 milliards (ou le double) qu’� co�t� la guerre en Irak, selon les estimations de l’�conomiste Joseph Stiglitz d�sormais cit�es � tout propos, jouent n�cessairement un r�le d�terminant � la source de la crise �conomique o� s’enfonce l’Am�rique. Si le gouvernement disposait de ces sommes, comme de celles qu’il �conomiserait si la guerre s’arr�tait, il pourrait, directement ou par Fed interpos�e, intervenir directement en rem�de � la crise �conomique am�ricaine.

Il faudrait en payer le prix id�ologique, c’est-�-dire renoncer officiellement au laisser-faire pr�sent� comme le fondement de la soci�t� am�ricaine (encore que cette philosophie n’ait jamais guid� l’administration dans ses choix strat�giques importants). Mais en contrepartie de ce renoncement, l’Etat pourrait relancer une politique d’investissements ou politique de l’offre destin�e � retirer aux pays asiatiques le monopole de fabriquer tout ce dont l’Am�rique a besoin. Ce n’est malheureusement pas le cas aujourd’hui. Cette option n’est pas possible.

Les observateurs que nous citons vont souvent plus loin que faire ce constat pessimiste. Certains envisagent ce que Philippe Grasset et d’autres nomment une crise syst�mique touchant non seulement la zone dollar mais peut-�tre l’�conomie mondiale. La persistance de la guerre contribue � faire monter la d�fiance des d�tenteurs internationaux de dollars. Ceux-ci poss�dent (chiffres de juin 2007, cit�s par Dedefensa) 66�% de la dette f�d�rale am�ricaine, soit $6.700 milliard. Les principaux d�biteurs (en $milliards) sont les suivants: Japon (901), Chine (870), UK (475), Luxembourg (424), Iles Ca�mans (422), Belgique (369), Irlande (176), Allemagne (155), Suisse (140), Bermudes (133), Hollande (123), Cor�e (118), Russie (109), Taiwan (107), Canada (106), Br�sil (103). Selon une expression du politologue Paul Craig Robert, l’Am�rique ne poss�de pas le monde. C’est le monde qui poss�de l’Am�rique. (http://onlinejournal.com/artman/publish/printer_3078.shtml). La question pos�e � Washington et sur les autres places financi�res est : ��Qui quittera le navire le premier�?�� Nul ne bouge encore, bien qu’une pr�f�rence de plus en plus marqu�e pour l’euro s’observe dans un certain nombre de transactions. Cette prudence s’explique d’une part par la crainte de provoquer un effondrement du dollar dont les cons�quences apparaissent confuses; mais d’autre part et surtout car les pr�teurs ont encore confiance dans les capacit�s imp�riales de l’empire am�ricain et ses possibilit�s de redressement.

Ils sont de plus en plus seuls de cet avis. Nous l’avons dit, la responsabilit� de l’�tranglement �conomique am�ricain voire d’une �ventuelle crise syst�mique est d�sormais imput�e par une majorit� d’observateurs et de simples citoyens � l’�tat de guerre inaugur� par l’invasion de l’Irak. Plus grave, nul ne croit qu’un d�sengagement rapide soit possible, M�me les pacifistes ne croient plus possible de sortir du pi�ge o� le gouvernement Bush a enferm� les Etats-Unis. Le candidat r�publicain McCain en est bien persuad� et ne fera rien pour quitter l’Irak s’il est �lu. Les candidats Clinton et Obama, en cas de succ�s, ne le feront sans doute pas davantage. Certains pr�conisent au contraire d’ouvrir sans attendre de nouveaux fronts, contre l’Iran notamment. Apparemment, G.W Bush n’est pas seul � y penser, car McCain vient de reprocher � l’Iran son soutien � Al Qa�da, ce qui justifierait une attaque en r�torsion.
(http://www.americanprogressaction.org/progressreport/2008/03/pr20080321)

On voit donc s’opposer, pour la premi�re fois dans l’histoire am�ricaine de l’apr�s- 2e guerre mondial, la politique dite de S�curit� Nationale et les contraintes �l�mentaires du d�veloppement �conomique national. La politique deS�curit� Nationale, comprenant le soutien � la construction europ�enne, a toujours �t�, comme nous le rappelons dans notre ouvrage, inspir�e et m�me men�e de bout en bout par le Military Industrial Congressional Complex (MICC). Elle a toujours �galement profit� � l’�conomie et � la technoscience am�ricaine, leur permettant d’acqu�rir une avance de 5 ans en tous domaines sur celles des concurrents. Elle a permis d’inspirer confiance � tous les pr�teurs de par le monde cherchant des placements fiables, en l’esp�ce aupr�s du Tr�sor am�ricain qui pouvait ainsi ne pas charger les contribuables nationaux du poids des investissements requis par cette politique. Elle a enfin permis aux �conomistes et hommes politiques am�ricains d’�riger en dogme les m�rites d’un d�sengagement des Etats (ou n�o-lib�ralisme) dont le MICC ne faisait �videmment aucun cas pour son compte propre.

Malheureusement, aujourd’hui, si le MICC conserve des positions politiques tr�s fortes, il ne peut plus proposer de rem�des � aucun des deux mar�cages o� s’enfonce l’Am�rique, celui de la crise et celui de la guerre, pour les raisons quenous venons d’�voquer. Aux yeux des �lecteurs am�ricains, autant que l’on puisse en juger, un lien n�gatif fort est en train de s’�tablir entre politique de S�curit� Nationale, effondrement �conomique et lib�ralisme. Certains esprits audacieux ne seraient-ils pas alors tent�s d’en revenir aux fondamentaux d’un interventionnisme cicil � la Roosevelt, ou plus encore d’une �conomie mixte dans la meilleure tradition fran�aise du d�but des Trente Glorieuse. A l’�chelle du continent am�ricain, tout peut laisser penser qu’une telle politique pourrait parfaitement r�ussir, tant � l’int�rieur qu’� l’international. Mais pouvons-nous prendre cette perspective au s�rieux et esquisser ici ce que serait une politique am�ricaine reposant sur un usage syst�matique des diff�rentes formes d’intervention publique�?

Eventuel retour de l’Am�rique � l’intervention publique

Nous avons montr� dans notre livre les avantages qu’apporterait � l’Europe, en termes de puissance, dans un monde qui sera de plus en plus en crise, un retour � l’intervention publique. Les Etats-Unis disposent par rapport � l’Europe de positions dominantes dans de nombreux secteurs qui lui faciliteraient l’adoption d’une telle politique, en minorant les sacrifices � imposer � certaines activit�s. N�anmoins, la panoplie des mesures de base demeure la m�me : augmentation des imp�ts, contraction des consommations somptuaires ou de produits import�s, fortes aides publiques � l’investissement des entreprises et des administrations, notamment dans les technologies innovantes et les infrastructures productives ou sociales, diminution des d�penses publiques inutiles (notamment les budgets de fonctionnement consacr�s � des guerres ext�rieures), contr�le du capitalisme financier, protectionnisme s�lectif aux fronti�res (sur la base du donnant-donnant).

Une telle politique, sauf en cas de crise syst�mique g�n�rale, ne pourrait �tre entreprise que sur 3 � 5 ans. N’examinons pas ici les changements dans les responsabilit�s de l’Etat f�d�ral qu’elle impliquerait et voyons rapidement les effets qu’elle pourrait avoir. D’une fa�on g�n�rale, des �conomies importantes pourraient �tre g�n�r�es dans des secteurs inutilement d�pensiers et ces �conomies pourraient �tre r�affect�es � l’�ducation, la recherche, l’investissement interne productif, le social. Ses axes principaux seraient les suivants:

- Hausse des prix des produits import�s et pr�f�rence apport�e aux biens fabriqu�s sur place. Il en d�coulerait, gr�ce � l’effet d’�pargne forc�e ainsi r�alis�e, une reprise de l’investissement public dans les secteurs industriels et, cons�cutivement, dans la recherche et l’�ducation. L’effet n�gatif de ces mesures sur les niveaux de vie serait compens� tr�s rapidement par leurs effets positifs. Les consommations-gaspillages seraient remplac�es par les consommations de minimum vital. L’investissement viserait notamment tous les secteurs productifs d’�conomies d’�nergie et de mati�res premi�res import�es, et plus g�n�ralement ceux susceptibles de faire face aux crises climatiques et environnementales.

- Hausse cons�cutive des emplois locaux, des revenus du travail et cons�cutivement des ressources fiscales des collectivit�s publiques.

- R�tablissement de l’�quilibre de la balance ext�rieure, par diminution des importations devenues inutiles (mati�res premi�res, produits �nerg�tiques et produits de consommation courante, lesquels seraient d�sormais fabriqu�s sur place).

- Capacit� renforc�e de n�gociations g�n�ralement bilat�rales sur la base de la r�ciprocit� avec les autres super-Etats, pour qui le lib�ralisme n’a de sens que s’il sert leurs int�r�ts imm�diats. Nous pensons notamment � la Chine, � l’Inde et � la Russie, voire avec l’Europe si celle-ci adoptait une telle politique.

- Et finalement r�tablissement de la confiance dans le dollar de la part des pr�teurs internationaux. Le taux de change avec l’euro tel que fix� aux origines pourrait �tre retrouv�.

- La question de fond, concernant le poids de politique de S�curit� Nationale actuelle et le r�le du MICC dans le soutien global � la puissance am�ricaine, pourrait �tre trait�e de la fa�on suivante :

- Les op�rations ext�rieures grosses d�pensi�res en personnels et mat�riels seraient progressivement all�g�es voire supprim�es, sauf nouvelles urgences. Le dispositif de projection des capacit�s serait cependant conserv�, avec un effort accru d’adaptation � la guerre de 4e g�n�ration.

- Les d�penses de recherche-d�veloppement voire de production industrielle de petite s�ries seraient conserv�es, mais on accentuerait leur perspectives duales, c’est-�-dire leurs applications au secteur civil et social.

- Le caract�re uniquement dissuasif des armes de destruction massive, notamment des armements nucl�aires, serait solennellement affirm�.

- Les grands programmes d’exploration spatiaux et autres seraient relanc�s, dans la perspective, comme indiqu� ci-dessus, d’utilisations duales.

Ainsi, le probl�me essentiel qu’est la n�cessit� du d�sengagement vis-�-vis des guerres actuelles et plus g�n�ralement de la mise en sommeil d'une “guerre permanente contre la terreur” de plus en plus fantasm�e, pourrait �tre trait� d’une fa�on plus largement diplomatique. L’Am�rique affichant sa renonciation � l’unilat�ralisme, au � terrorisme institutionnel � et autres comportements la faisant d�tester, pourrait retrouver des alli�s qui coop�reraient volontiers avec elle dans la pr�vention contre les innombrables risques ou mini-actes terroristes qui ne manqueront pas de continuer � affecter le monde entier. .

L’Europe restera-t-elle seule � se r�f�rer au lib�ralisme ?

Il est probable qu'en Europe, l’approfondissement de la crise �conomique et la perspective d’une crise syst�mique feront na�tre de plus en plus de partisans d’un retour aux interventions publiques, que ce soit au sein des Etats nationaux ou des institutions europ�ennes. Cependant les repr�sentants officiels de ces organisations seront longtemps encore, comme ils le sont actuellement, p�n�tr�s du pr�jug� selon lequel seule la concurrence, int�rieure ou ext�rieure, peut r�soudre tous les maux de l’Europe.

Ils raisonnent ainsi pour trois raisons. La premi�re est, que par docilit� atlantique et c�dant aux pressions am�ricaines, ils s’imaginent pouvoir b�n�ficier, au moins indirectement, des retomb�es de l’influence de la superpuissance en respectant ce qu’ils croient, � tort, �tre son �vangile. Un retour des Etats-Unis � la r�gulation publique serait pour eux un choc. Cependant, on peut faire confiance � leur suivisme cong�nital pour qu’ils s’adaptent rapidement. Une seconde raison de leur foi quasi religieuse dans le lib�ralisme est la peur, intuitive depuis la guerre froide, de voir sous pr�texte d’une remont�e en puissance des Etats, s'instaurer un retour � l’�conomie dirig�e de type stalinien ou bureaucratique, entra�nant des protectionnismes g�n�rateurs de mauvaise productivit�, des nationalismes et r�gionalismes coupant l’Europe du monde ext�rieur. Il faudrait �videmment pour lutter contre ces craintes souvent justifi�es que les d�fenseurs des nouvelles formes d’intervention publique montrent comment celles-ci s’accompagneraient d’une v�ritable d�mocratie participative laissant s’exprimer tous les int�r�ts concern�s. La troisi�me raison du poids de la doxa lib�rale se trouve � Bruxelles, au Parlement et surtout dans les cercles gravitant autour de la Commission. Des g�n�rations de fonctionnaires et repr�sentants des lobbies ayant appris � raisonner dans le sens de cette doxa seraient incapables du jour au lendemain de s‘ouvrir � d’autres perspectives.

Ceci dit, les esprits peuvent �voluer plus vite que pr�vu, surtout si, comme indiqu� dans notre livre, la crise mena�ant l’Europe se renforce. Nous pensons qu’un pays comme la France pourrait jouer un r�le d�cisif dans la n�cessaire prise de conscience, vu sa grande exp�rience tant du dirigisme que du lib�ralisme et de leurs inconv�nients respectifs. Mais, pour cela, il faudrait que ses dirigeants, comme les chefs de l’opposition, fassent l’effort de rejeter sans attendre les id�es toutes faites sur les bienfaits du lib�ralisme et les illusions en d�coulant, comme celles visant sans rien changer aux r�gles actuelles du march� � faire de l’Europe la t�te de file des pays investissant dans la connaissance.

Nous faisons allusion ici � la critique du processus dit de Lisbonne, dont il est �vident aujourd’hui qu’il n’a conduit � rien, puisque les retards entre l’Europe et les autres �conomies n’ont fait que s’aggraver. Aucun des investissements qu’en liaison avec d’autres nous avions propos�s, notamment dans le secteur des technologies de souverainet�, n’ont �t� entrepris. Les �tats d’esprit peuvent-ils changer, au moins en France�? Il se trouve qu’une mission vient d’�tre confi�e par la ministre des finances � un groupe d’�conomistes pr�sid�s par Laurent Cohen Tanugi, en vue d’�laborer un rapport au titre tr�s prometteur : Une strat�gie europ�enne pour la mondialisation
http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/RAPPORT.ETAPE.pdf

Nous examinerons ce rapport plus en d�tail quand le texte d�finitif sera d�pos�. Il est possible cependant d’en appr�cier d�s maintenant la teneur. On pouvait craindre, vu la culture tr�s atlantiste de ces personnalit�s, que le lib�ralisme � l’am�ricaine ne contamine ses travaux. Il semble que ce ne soit pas tout � fait le cas. Le rapport d’�tape de la mission, d�pos� en janvier 2008, parait assez significatif d’une possibilit� de nouvelles orientations. La mission constate le peu d’effets du processus pr�cit� de Lisbonne et pronostique que les rem�des sugg�r�s par les services de la Commission sous le nom de Paquet Lisbonne III n’auront que des r�sultats marginaux par rapport aux faiblesses analys�es par le rapport. De plus, ce Paquet n’offre que de � faibles marges de manœuvre pour la France �. Malheureusement, les experts ne jugent pas cependant pertinent, d’ici les deux ans qui nous s�parent du renouvellement du parlement europ�en et de la d�signation de nouvelles institutions conformes au nouveau trait�, que la France profite de sa pr�sidence au second semestre 2008 pour lancer de nouvelles id�es, au del� de celles d�j� envisag�es par Nicolas Sarkozy.

Nous sommes oblig�s ici de constater deux choses. D’une part, le rapport d’�tape de la Mission, pourtant disponible sur le web, n’a fait � notre connaissance l’objet d’aucun d�bat s�rieux, ni dans l’opinion ni au gouvernement. Peut-�tre est-il d�j� trop critique vis-�-vis de processus de Lisbonne et du lib�ralisme ambiant pour �tre bien re�u. Qu’en sera-t-il de ses propositions finales�? Finiront-elles dans un placard�? La seconde observation concerne le tempo propos�. Les rapporteurs, de peur que la France ne soit pas entendue si elle faisait des propositions plus radicales (� supposer que celles-ci soient reprises par Nicolas Sarkozy), recommandent de repousser � deux ans la formulation de ces derni�res. Nous pensons au contraire qu’il faudrait d�s maintenant ouvrir le d�bat sur ce que pourraient �tre les projets des Institutions europ�ennes, des Etats-membres et de la France pour faire face � la crise syst�mique qui s’annonce, notamment en vue d’augmenter massivement les investissements scientifiques, industriels et universitaire, tout en d�gageant les �conomies n�cessaires. Si les Europ�ens, � leur habitude, attendent que les bonnes id�es viennent de Washington, par exemple sous une forme voisine de ce que nous avons rapidement imagin� dans la seconde partie de cet article, elle sera de nouveau � la tra�ne des Etats-Unis et des autres super-Etats, intellectuellement, politiquement et �conomiquement.

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