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Pour un principe matérialiste fort

Compl�ments du livre
"Pour un principe mat�rialiste fort"

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Si l’univers est un ordinateur quantique, il continue � calculer � grande �chelle

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Nous avons donc avec ces hypoth�ses (1) des pistes tr�s int�ressantes permettant � la science mat�rialiste de r�pondre � la question de l’origine de l’univers, en �chappant � la n�cessit� de choisir entre le r�cit de la Gen�se (qui n’est pas une r�ponse scientifique) et le silence embarrass� du physicien traditionnel confront� aux limites de sa connaissance. On nous objectera que l’ ��histoire�� r�sum�e ci-dessus ne nous fait que reculer dans le temps, sans nous apporter de r�ponse d�finitive. En effet, la question des origines reste pos�e�: comment se serait cr�� le monde quantique dont notre univers serait l’�manation�? Mais parler de physique quantique, nous l’avons vu, nous oblige � changer de r�f�rences. On ne peut plus se placer dans le temps, en �voquant des cha�nes de causalit� �chelonn�es dans une chronologie, car le monde quantique est sans dimensions, ni temporelles ni spatiales. La question ��qui a cr�� quoi ?�� y perd son sens. Beaucoup d’autres questions de la culture humaine traditionnelle y perdent aussi leur sens, notamment celle du r�el. Nous allons y revenir. Ces questions conservent leur sens dans l’univers macroscopique qui est le n�tre, mais nous devons apprendre chaque fois que n�cessaire � nous d�connecter de la science macroscopique et des significations que nous croyons y trouver si nous voulons faire progresser notre connaissance du monde quantique et, peut-�tre, les chemins que nous pourrions y ouvrir pour d�couvrir � notre existence des significations toutes diff�rentes. Dans certains cas, on pourra y retrouver des intuitions propres aux religions. Cela ne nous surprendra pas car depuis la nuit des temps, l’interrogation m�taphysique et religieuse a pr�c�d� la r�flexion v�ritablement scientifique. Mais ce ne sera pas aujourd’hui une raison suffisante pour consid�rer les propos des religions sur la science, fussent-ils tr�s respectables, comme ceux dispens�s r�guli�rement par le Dala� Lama, comme pouvant orienter la recherche scientifique de notre temps.

Nous avons d’autant plus int�r�t � comprendre ce monde qu’en fait, nous restons en permanence reli�s � lui par d’innombrables �changes entre particules quantiques. Notre univers ne s’est pas d�finitivement d�connect� du vide initial quand la fluctuation dont il est issu s’est trouv�e mat�rialis�e. Il continue � interagir avec le continuum quantique sous-jacent. La physique moderne, ne fut-ce que dans l’exemple de l’ordinateur quantique �voqu� ci-dessus, montre et d�montre que nos syst�mes (d�coh�r�s) entretiennent en permanence des relations causales avec le monde quantique. On soup�onne dor�navant, nous l’avons dit plus haut, que sans cesse la rencontre d’atomes et de mol�cules de notre univers avec des particules quantiques �merg�es de fa�on al�atoire du vide quantique modifie l’organisation de ces atomes et particules. Bien plus, des ph�nom�nes d’intrication entre particules quantiques et atomes ou mol�cules de notre monde pourraient conf�rer � ces derni�res les propri�t�s computationnelles des bits quantiques. Tout ceci entra�nerait un renouvellement permanent bien que peu observable de l’architecture et des fonctionnalit�s des entit�s mat�rielles, biologiques et informationnelles peuplant notre monde.

On se trouverait ainsi confront� � un puissant m�canisme g�n�rateur d’al�atoire et de mutations qui conduirait sans cesse de nouvelles entit�s biologiques et informationnelles cr��es au sein de notre univers � entrer en comp�tition darwinienne avec celles qui les ont pr�c�d�es. Ainsi l’univers s’adapterait beaucoup plus vite que l’on ne le soup�onne aux contraintes n�es de son propre d�veloppement. Nous allons retrouver de telles hypoth�ses dans le chapitre consacr� � l’�volution. Elles permettraient notamment d’expliquer l’�tonnante rapidit� de l’apparition d’esp�ces profond�ment diff�rentes les unes des autres, dans le court temps de quelques 600 millions d’ann�es - ce que m�me les darwiniens ont un peu de mal � justifier.
Il est �vident que ce que nous disons ici de l’interaction possible entre particules quantiques et objets du monde macroscopique ne devrait pas �tre r�serv� � ce qui se produit sur la Terre. C’est a priori le cosmos macroscopique tout entier qui �voluerait en interaction avec le tissu quantique de l’univers. Les formes ainsi cr��es n’auraient aucune raison de se ressembler. Il se pourrait pourtant que, si l’univers tout entier continuait � calculer son �volution comme le ferait un immense ordinateur quantique, il impose aux nouvelles formes �mergentes dont il se trouverait dot� une coh�rence organique d’ensemble. De la m�me fa�on notre corps, quand il est en bonne sant�, impose une logique d’ensemble assez �troitement contrainte aux mutations que subissent en permanence ses cellules.

Toutes ces perspectives, qui ne font en rien appel au spiritualisme (bien qu’elle soient semblables, au moins dans l’esprit, � des m�taphores philosophico-religieuses telles que celles ayant trait au Tout et aux Parties), vont-elles d�courager le recours aux hypoth�ses selon lesquelles l’univers serait une cr�ation divine ? Il ne faut pas l’esp�rer. Les spiritualistes diront en effet que la question des origines de l’univers reste pos�e mais doit �tre d�sormais abord�e autrement : qui est � l’origine de la cr�ation du monde quantique, de ce continuum peupl� d’�nergie indiff�renci�e dont d�sormais toute mati�re organis�e para�t devoir �merger ? Les spiritualistes peuvent en effet accepter l’id�e que l’acte fondateur de la cr�ation de l’univers par la divinit� soit situ� plus en amont, non pas dans le temps puisque le vide quantique ne conna�t pas le temps, mais ailleurs.
Mais il faut voir que ce que cherchent les scientifiques mat�rialistes n’est pas de d�montrer la non-existence de Dieu. C’est de d�courager les explications spiritualistes simplistes que les religions voudraient leur imposer. Ceci parce qu’avec ces explications la poursuite des recherches scientifiques ne s’impose plus. Si les explications sont l� depuis 2000 ans, les chercheurs n’ont plus qu’� se faire moines contemplatifs. Les spiritualistes pourront utiliser l’hypoth�se du vide quantique et de son immanence pour recr�er � partir d’une terminologie modernis�e une image de Dieu que leur libert� sera d’adorer, comme le prescrivent les Ecritures. Les scientifiques se sont au contraire ouverts un vaste champ d’observation instrumentale, d’exp�rimentation et de th�orisation scientifiques dont ils ne sont pas pr�s d’�puiser la richesse. Ils peuvent plus que jamais esp�rer construire un monde nouveau qui n’aurait pas besoin de la pri�re pour se d�velopper. Ceci serait conforme � l’ambition constante du mat�rialisme scientifique. L’id�e de Dieu lui est inutile. Il peut de son propre chef donner du sens � sa recherche et ouvrir des voies transcendantes.

1 : Evoquons � ce stade un point que nous d�velopperons. Certains lecteurs s’�tonneront de l’ethnocentrisme consistant � comparer l’univers � l’ordinateur, invention humaine bien plus modeste. Mais dans l’esprit de Seth Lloyd comme d’ailleurs dans le n�tre, si le cerveau de l’homme (ordinateur lui-m�me sous certains aspects, comme nous le verrons) a invent� l’ordinateur, ce fut parce que l’un et l’autre avaient incorpor� sans s’en rendre compte des architectures de traitement des donn�es qui �taient syst�matiques au cœur du grand ordinateur universel. Nous ne sommes, nous et nos ordinateurs, que des enfants (si on peut oser cette image) de l’ordinateur cosmologique. A travers nous, il poursuit sa computation permanente.

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