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Pr�sentation Dans le chapitre premier du livre, nous avons comme il se devait signal� parmi les singularit�s du monde quantique le c�l�bre principe de compl�mentarit� auquel Niels Bohr avait attach� son nom. Selon ce principe, une particule peut se comporter, soit comme une particule, soit comme une onde, mais ne peut �tre observ�e pr�sentant les deux propri�t�s simultan�ment. Il s'agit d'un principe fondamental de la physique quantique, mis en �vidence par la c�l�bre exp�rience des fentes de Young. Mais aucune � certitude �, en science et plus particuli�rement en physique quantique, ne peut �chapper aux remises en question. C’est peut-�tre ce qui est en train de se produire � propos du principe de compl�mentarit�. Nous disons � peut-�tre � , car l’accord est loin d’�tre fait sur la question. Mais il est int�ressant, si l’on veut se tenir au courant de l’�volution des connaissances, de signaler l’�v�nement. Dans un article de la revue Automates-Intelligent dat� du 27 juillet 2004, nous avions relat� l’exp�rience troublante faite par le physicien am�ricano-iranien Shahriar Afshar, alors chercheur au Boston Institute for Radiation-induced Mass Studies. Il affirmait avoir r�alis� un dispositif qui mettait en �chec le c�l�bre principe de compl�mentarit� de Niels Bohr, Le journal Newscientist avait signal� et largement comment� l'exp�rience de Shahriar Afshar. Nous avions repris l'information � sa suite. Nous indiquions que les conditions de l'exp�rience initiale n'avait pas �t� jug�e totalement absentes d'ambigu�t� et que Shahriar Afshar mettait au point une nouvelle exp�rience, utilisant un flux de photons, qui devait faire taire les critiques. Mais de nombreux mois se sont �coul�s sans que l’on entende parler de lui. Or, dans un nouvel article en date du 17 f�vrier 2007, le NewScientist nous apprend que Shahriar Afshar avait �t� retard� par � une temp�te de critiques � s'en prenant tout autant � son hypoth�se qu'� son appartenance ethnique et � sa religion. Il a pourtant r�ussi � surmonter la temp�te et construire un nouveau dispositif exp�rimental. Celui-ci, selon Shahriar Afshar et les scientifiques qui le soutiennent, notamment Antony Valentini, du Perimeter Institute, montre sans ambigu�t� qu'il a mis le doigt sur quelque chose d'important. Le dispositif est pr�sent� comme permettant en m�me temps d'observer la trajectoire (particulaire) des photons traversant les fentes de Young tout en mettant en �vidence leur caract�re ondulatoire. L'appareil d'Afshar comporte un �cran perc� de deux fentes, mais des lentilles sont install�es derri�re l'�cran et renvoient les rayons sur deux miroirs. Ceux-ci � leur tour les renvoient sur des d�tecteurs de photons. Ainsi est � observ� � le chemin suivi par les photons, qui se comportent classiquement comme des particules. Le principe de compl�mentarit� devrait donc interdire d'observer des franges d'interf�rences. Mais Shahriar Afshar a imagin� un dispositif ing�nieux qui lui permet de mettre en �vidence, de fa�on indirecte, l'existence de ces franges. Il a plac� des fils devant les lentilles � l'endroit o� devraient se trouver les franges sombres de l'interf�rence. Si les photons n'interf�raient pas, il n'y aurait pas de franges sombres et les fils arr�teraient certains des photons traversant les lentilles, ce qui r�duirait le nombre des photons d�nombr�s sur les d�tecteurs. Or le signal ne manifeste aucune diminution d'intensit�. Ceci signifie que les photons constituant le rayon lumineux interf�rent et se comportent donc comme des ondes, tout en se comportant dans le m�me temps, comme indiqu� ci-dessus, comme des particules. Ce dispositif, ing�nieux mais simple tel l'œuf de Christophe Colomb, obligera-t-il � revoir les lois de la physique quantique ? C'est apparemment ce que pense le prix Nobel G�rard 't Hooft, �diteur de la revue Foundations of Physics (vol 37, p. 295) o� la nouvelle exp�rience de Shahriar Afshar est publi�e (1). Dans notre article du 27 juillet 2004, nous �voquions certaines des cons�quences que des esprits audacieux pensaient pouvoir d�duire de l'exp�rience de Shahriar Afshar. Nous saurons sans doute bient�t s'ils maintiennent leurs d�ductions. Sera-t-il ou non possible alors de sauver le soldat Niels Bohr ? Peut-�tre faudra-t- il pour ce faire en appeler � MCR, la M�thode de conceptualisation relativis�e de Miora Mugur Sch�chter, qui permettrait pr�cis�ment de � relativiser � les observations de ces divers exp�rimentateurs (2). � (1) Dans un article du
6 mai 2006, "Free will - you only think you have it", le NewScientist
discute des implications de l'ind�termination de la m�canique
quantique sur la conception classique du libre arbitre. L'auteur �voque
notamment les recherches de Gerard 't Hooft, Depuis plus de 10 ans, dit-il,
't Hooft a travaill� sur l'hypoth�se qu'il existe une couche
cach�e de r�alit� � des �chelles plus
petites que la longueur de Planck (soit 10-35 m). Il a d�velopp�
un mod�le math�matique en ce sens. A ce niveau, selon 't
Hooft, on ne peut plus d�crire la r�alit� en termes
de particules ou d'ondes. Il propose des entit�s �nerg�tiques
appel�es "states". Celles-ci se comportent d'une fa�on
d�terministe, permettant en th�orie de proc�der �
des calculs les concernant. Mais ces calculs montrent que les "states"
individuels ne peuvent �tre identifi�s que pendant environ
10-43 s. Apr�s quoi ils fusionnent dans un �tat final qui
recr�e l'incertitude de la m�canique quantique. L'information
les concernant est perdue. Il n'est donc plus possible de recr�er
leur histoire ant�rieure. Nous renvoyons � l'article pour
la suite. (2) Madame Mugur-Sch�chter, interrog�e sur cette question, nous a fait parvenir la remarque suivante, dont nous la remercions: " Je dois dire que, personnellement, je n'ai jamais pris tr�s au s�rieux les diff�rentes "impossibilit�s" annonc�es � cris et � cors dans les sciences (j'ai invalid� des '" th�or�mes d'impossibilit� ", comme vous le savez). Notamment, le " principe " de compl�mentarit� est, selon moi, ce que j'appelle " un faux absolu" : en fait, face � certaines mani�res d'op�rer, on ne per�oit pas, � la fois, des caract�res " corpusculaires " et des caract�res " ondulatoires ", cependant que d'autres mani�res d'op�rer pourraient, a priori, permettre - sinon de percevoir � proprement dire, du moins d'induire les deux types de caract�res sur la base d'une seule exp�rience (comme le fait Afshar), ce qui est effectivement int�ressant." � * Notre article du 27 juillet 2004 Le nouvel article du NewScientist en date du 17 f�vrier
2007 L' article du 6 mai 2006 du NewScientist en date du 6
mai 2006 � |
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