Compl�ments du livre
"Pour un principe mat�rialiste fort"

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Les grands concepts de la philosophie des connaissances.

Les questions de terminologie sont toujours difficiles car elles sont sources de malentendus. Voici, tr�s simplifi�s, les quelques concepts qui sont utiles � la compr�hension de notre texte. Nous avons retenu des d�finitions aussi proches que possible de celles donn�es par le sens commun.

M�taphysique�: nous venons de voir que le scientifique, comme plus g�n�ralement le rationaliste, fait appel � l’imagination pour essayer de concevoir ce qui est au-del� du corpus des connaissances scientifiques l�galis�es. Nous pouvons admettre que c’est exactement ce que fait la m�taphysique. Mais il faut distinguer entre une m�taphysique de nature scientifique s’appuyant sur la science et une m�taphysique donnant libre cours � toutes les formes d’irrationalisme, que nous pourrions qualifier d’id�aliste. La premi�re vise � proposer des hypoth�ses susceptibles un jour ou l’autre d’�tre valid�es par l’exp�rience scientifique. La seconde ne s’en soucie pas. Parfois, elle refuse m�me la d�marche scientifique qu’elle accuse de r�ductionnisme ou d’incomp�tence. Dans ce livre, nous avons propos� d’inclure dans la m�taphysique scientifique toute hypoth�se (souvent pr�sent�e � tort par leurs auteurs comme une th�orie) qui n’est pas v�rifiable par l’instrumentation disponible mais qui vise � l’�tre un jour. C’est le cas de la th�orie des cordes et plus g�n�ralement des hypoth�ses concernant la gravitation quantique (voir annexe n� 6, La cosmologie). Parler de m�taphysique, fut-elle dite scientifique, � propos des travaux - extr�mement s�rieux - des physiciens th�oriciens en mati�re de gravitation quantique ou d’autres sujets int�ressant l’univers non observable d�plaira peut-�tre � certains, mais nous ne voyons pas comment proc�der autrement.

Dans le vaste champ de la m�taphysique id�aliste se retrouveront toutes les hypoth�ses imaginaires inv�rifiables relatives � l’univers et � l’esprit. On pourra les distinguer des affirmations des dogmes religieux par le fait qu’elles seront formul�es avec prudence, et rarement pr�sent�es comme devant faire l’objet d’un acte de foi aveugle. Dans de nombreux cas, elles rejoindront la r�flexion philosophique spontan�e.

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