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Mich�le Gazier

Mich�le Gazier a �t� professeur d’espagnol et journaliste litt�raire. Elle publie son premier ouvrage en 1993.

Sortie Octobre 2008

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Noir Panth�re

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ISBN : 978-2-916913-13-1

C’�tait un jour de mai tr�s gris, dans un village pr�s de Turin. Les montagnes noy�es de brouillard �taient invisibles et, partout, chez l’�picier, au bistrot, dans les journaux, on s’inqui�tait de la pr�sence insolite d’une panth�re noire �chapp�e d’on ne savait o�. Elle �tait l�, invisible et mena�ante, perdue dans la brume, pr�te � d�vorer le mouton imprudent ou le promeneur �gar�.

De retour � Paris, l’id�e m’est venue de raconter tout �a : la menace cach�e, la peur, l’attente, les folies de l’imagination, le trouble que la panth�re noire et invisible semait autour d’elle. J’entendais les voix de ceux qui m’avaient parl� d’elle. Elles m’ont inspir� ces trois variations - fantastique, th��trale, polici�re. Seul manquait le point de vue de la panth�re. Son monologue d�chirant et d�chir�, quatri�me variation, cl�t ce livre qui joue sur le clavier intime de nos angoisses ancestrales et de nos terreurs d’enfance.

Mich�le Gazier

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Extrait :

Je voudrais arr�ter l’image sur tout ce bonheur. Parfois, j’y parviens en bondissant hors de ma cachette, au risque de me faire prendre. Le plus souvent, c’est le r�ve qui est vainqueur, et il se poursuit, implacable. J’en connais tous les d�tails, je sais que le d�cor va changer. A pr�sent, Lilia et moi sommes entour�es de montagnes, dans le jardin d’une immense maison triste et grise. Nous jouons toujours dans l’herbe mais elle est mouill�e. A la place des palmiers ce sont de grands arbres aux troncs noirs qui nous surplombent de leurs branches torses. Ces arbres ne bougent pas dans le vent qui pourtant souffle encore. Je ne vois plus le ciel. Je serre Lilia contre mon cœur, elle s’agite dans mes bras. Je suis triste. Quelqu’un l’appelle, sa m�re, une domestique, je ne sais pas. Les appels redoublent, la voix se fait pressante, agressive. Lilia cherche � se d�gager de mon �treinte. Mais je ne veux pas la perdre. Je sais qu’elle va partir loin de moi, en pension. Elle n’a plus l’�ge de jouer ainsi toute la journ�e. Moi, je vais rester ici, seule loin d’elle. L’angoisse me saisit. Alors, yeux clos, je serre Lilia de toute ma passion, de tout mon d�sespoir et je sens sa chair si tendre fondre sous l’�treinte. Quelqu’un hurle pr�s de nous. Lorsque j’ouvre les yeux, je vois le sang sur la peau diaphane que mes ongles ont perc�e. On m’arrache Lilia, on me cogne de toutes parts. Je perds conscience. Je me r�veille dans le coffre d’une voiture. Deux mains m’en extraient. Puis, c’est le trou noir. Le vide. Et je me r�veille � nouveau dans un foss�. Je ne sais pas encore que ce sera le lieu de ma p�nitence. Apr�s les velours des salons, la rudesse des foss�s…

.../...

Poser mes ongles sur une gorge tendre et les laisser p�n�trer doucement jusqu’� ce que le sang perle puis jaillisse. Regarder les prunelles �teintes de l’�tre que j’abandonne sans vie. Offrir la mort comme une d�livrance. Je n’oublierai jamais le regard amoureux de cet homme si seul, si ivre qui s’est jet� � mes pieds une nuit de printemps comme on se jette � l’eau lorsque la maison br�le : pour se sauver. Je l’ai vu tant de fois chercher dans la nuit obscure, l’�toile verte de mes pupilles. Je l’ai senti comme moi, perdu, si seul. Je l’ai d�livr� du mal de ses jours, mais qui me d�livrera enfin de la folie des miens ?

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