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Sortie : avril 2009

Martine Roffinella: Recherches de fuite
Collection :
L'Esprit de l'Escalier

ISBN :978-2-916913-20-9

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Sept histoires montmartroises obsessionnelles et caustiques. Sept variations autour de la folie ordinaire qui s'immisce dans les �tres comme une fuite d'eau dans la mati�re, tel un filet d'abord, puis dans le fracas des chutes : formidable spectacle ! Les Demoiselles Geunettes habitent votre rue, Sibylle Hahn est votre voisine de palier, vous travaillez tous les jours avec Martine Laissac. Vous avez crois� le regard de Anatole Gardefort. Juste Simandre vous rappelle un vieil oncle, Georgina Bonnieux pourrait bien �tre votre soeur, et Emma Saint-Galmier votre pire cauchemar...

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Recherches de fuite est le neuvi�me livre de Martine Roffinella.

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Extraits :

Histoire 1 : Garanti trente ans


"“On les prenait souvent pour des sœurs, mais en fait, c’�tait la m�re et la fille. L’une faisait plus jeune que son �ge - la m�re, qui avait soixante-dix-huit ans ; l’autre paraissait plus vieille que ses cinquante printemps : on lui en aurait facilement donn� dix de plus. Dans le quartier, on les appelait les � Demoiselles Geunettes � - il s’agissait de leur vrai patronyme, qui leur allait comme un gant ; enfin, surtout � la m�re, bien qu’elle ne f�t plus demoiselle depuis des lustres, et dont le pr�nom �tait Fernande. La fille, elle, s’appelait Carole, parce que son p�re, d�c�d� depuis une vingtaine d’ann�es d�j�, avait beaucoup aim� l’actrice Martine Carol. Carole �tait rest�e c�libataire ; dans le temps, on l’aurait qualifi�e de � vieille fille �. Depuis le d�c�s de son p�re, elle vivait avec sa m�re dans un petit appartement bourgeois de la rue Nobel, � Montmartre, sur le deuxi�me tiers de la Butte. ”

Histoire 2 : Recherches de fuite


“Sibylle Hahn avait un peu plus de quarante ans lorsqu’elle d�cida, par une de ces journ�es pleinement ensoleill�es qui peuvent �pisodiquement r�gner sur Montmartre, de se retirer du monde pour mener � bien une mission personnelle."”

Histoire 3 : Les petites joies


“En r�alit�, les nourritures terrestres eussent pu constituer, pour Martine Laissac, un � grand bonheur �. Ce qui les classait dans la sous-cat�gorie des � petites joies �, c’�tait la prise de poids qu’elles engendraient, venant g�cher apr�s coup la f�licit� ressentie sur le moment. La b�atitude ne pouvait jamais �tre compl�te. Car il fallait toujours, apr�s un royal festin de cochonnailles par exemple, pr�voir, la digestion achev�e, de monter et descendre cinq fois - d’affil�e - les cent trente-quatre marches de la rue Becquerel (lesquelles aboutissaient � la rue Lamarck), et qui �taient � deux pas de chez elle. ”

Histoire 4 : Lola


“Je m’appelle Anatole Gardefort (j’en veux encore � mes parents d’avoir choisi cet horrible pr�nom ; quand je suis n�, en 1964, il �tait d�j� d�mod� - mais mon p�re �tait instituteur, grand admirateur d’Anatole France, ce choix tombait pour lui sous le sens), dans la vie je ne fais pas grand-chose, du moins, rien de fatigant : ayant eu l’excellente id�e d’apprendre plusieurs langues �trang�res (dont le chinois et l’arabe, sans compter l’anglais, que je parle couramment), je me contente de traduire des modes d’emploi que personne ne lit (et auquel nul ne comprend rien).”

Histoire 5 : H�ritage sous vid�o


“ Les gens qui lui rendaient visite avaient l’habitude de dire en riant : � Au fond, tu habites sur un palier. � Ce n’�tait pas faux, car pour rejoindre le num�ro 34 de la rue du Mont-Cenis, il fallait soit descendre les douze marches � partir de la rue Lamarck, soit en monter quarante � hauteur de la rue Caulaincourt. L’immeuble �tait bien sur une sorte de palier entre deux s�ries d’escaliers, ce qui rendait la collecte des ordures un brin compliqu�e : certains racontaient que les �boueurs jetaient les sacs du 34 jusqu’en bas, devant le caf�-restaurant Chez Francis Labutte, o� le camion attendait de r�cup�rer son chargement.”

Histoire 6 : �a sera toi


“C’�tait une journ�e particuli�rement grise ; � onze heures du matin on se serait cru au cr�puscule, et toutes les lampes de l’appartement de Georgina Bonnieux, au 3 rue du Ruisseau, �taient allum�es. Contrairement � certaines autres rues du d�but de ce premier tiers de la Butte, celle du Ruisseau, � cet endroit, jouissait d’une luminosit� satisfaisante : on y voyait une plus grande partie du ciel qu’ailleurs. Georgina faisait face � une �cole primaire, ce qui ne la g�nait pas du tout : � l’inverse de sa voisine, par exemple, elle aimait les cris des enfants dans la cour. Cela lui rappelait sa propre enfance, qui avait �t� heureuse. Petite fille combl�e, choy�e par ses parents.”

Histoire 7 : Pas encore mort ?


“Emma Saint-Galmier �tait une femme d’une cinquantaine d’ann�es, mince, assez grande, toujours habill�e � la derni�re mode. On ne savait pas dire si elle �tait r�ellement jolie, mais elle avait du charme et poss�dait une mani�re extr�mement raffin�e de cligner des yeux en regardant son interlocuteur, lequel se sentait tout de suite accueilli parmi ses intimes et en �tait, il faut l’avouer, flatt�. Oui, on �tait plut�t fier de faire partie de l’entourage de cette femme, qui semblait disposer d’un carnet d’adresses �pais comme un annuaire et o� figuraient toutes les personnes d�cisionnaires ou importantes ou influentes de la capitale ; y pr�dominaient les noms des plus grands �diteurs (c’est ce qui m’int�ressa), les coordonn�es des meilleures attach�es de presse, quelques hommes politiques cruciaux dans le monde de la culture, divers artistes peintres, une foule de journalistes : bref, rejoindre ce prestigieux carnet d’adresses constituait un honneur. D�s qu’on citait un nom � Emma Saint-Galmier, trois r�ponses pouvaient vous �tre fournies :
� J’ai justement d�jeun� avec lui la semaine derni�re � ;
� Nous devons absolument prendre un verre ensemble bient�t � ;
� Nous sommes en contact courriel �.”

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