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Michel Cass� : Cosmologie dite � Rimbaud Presse

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La t�te au carr�

jeudi 10 f�vrier 2011

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Nouvelles Cl�s

Automne 2007

ET SI C'�TAIT VRAI ? PAR PATRICE VAN EERSEL

Comment d�partager na�vet�, idiotie et innocence ?
Nous vivons dans des soci�t�s dont les princes semblent �tre des enfants. On sait les enfants-soldats en nombre croissant dans le monde. Et les d�linquants les plus d�cha�n�s ont parfois dix ans. Mais les sages ne disent-ils pas : � Pour atteindre la lumi�re, redevenez comme des enfants � ?

Qu'entend-on au juste, quand on vous souhaite “d'aimer l'enfant en vous” ? Immacul�e Ilibagiza est cette Etty Hillesum rwandaise qui raconte, dans 'Miracul�e', comment sa foi lui a donn� la force de traverser l'enfer du g�nocide — et m�me d'y “trouver la lumi�re”. Quand elle parle des premi�res �missions de la sinistre Radio T�l�vision des Mille Collines, o� les extr�mistes hutus appelaient � l'extermination des Tutsies, elle dit une chose que l'on retrouve souvent dans les d�buts de guerre : on avait presque envie de rire, tellement ces cris de haine �taient enfantins.
Comme au d�but du nazisme. Ou de la R�volution culturelle chinoise. Ou de la guerre yougoslave. Bien s�r d'autres, adultes, manipulent ces gamins. Encore faut-il qu'il y ait en nous, dans l'esp�ce humaine en g�n�ral, surtout masculine, quelque chose d'essentiellement immature, pour que ces infantilismes puissent s'embraser, sans susciter illico de contre-feu. Aucune esp�ce animale ne devient folle de cette fa�on. Aucune non plus ne croit en Dieu. C'est apparemment parce qu'une foi totale la guidait qu'Immacul�e a eu la force de passer � travers les massacres. Elle nous en convainc. Est-ce la foi des petits enfants ?

Quand on parle de r�enchantement du monde, de brillants esprits ricanent : croire que la vie a un sens, quoi de plus niais ? Je viens de lire l'astrophysicien Michel Cass�. �a s'appelle � Cosmologie dite � Rimbaud �. Voil� un scientifique r�enchant�, � qui j'ai envie de laisser la parole :
� Deux astrophysiques se font face. L'une pudique, tr�s recueillie et drap�e dans une r�serve ironique, l'autre coiff�e d'ailes de colombe, chaleureuse, violente et engag�e, menac�e d'hyst�rie, au sens o� Rimbaud est un Boileau/Ponge hyst�rique. Si l'on me demande ce que je suis en philosophie, r�pondrai-je que je suis un mat�rialiste ? Oui peut-�tre. Mais qu'est-ce au juste que la mati�re sachant que la lumi�re est une forme mat�rielle neutre ? Et le vide quantique ! Le “Vide” dans le sens o� on l'entend en physique moderne est un �l�ment du monde, aussi digne que les autres. Sa vertu est r�pulsive : � la diff�rence de la gravitation commune, qui entra�ne au regroupement, � la coh�sion, c'est un agent de dispersion, p�re de diaspora, mais non seulement cela, il ne faudrait pas me pousser beaucoup pour dire qu'il est le p�re de la lumi�re (et de la mati�re), car il a r�gn� “au commencement”. Il a servi de moteur � ce que les cosmologues appellent l'“Inflation cosmologique”, extraordinaire �pisode de croissance exponentielle de l'espace, et s'est bien vite effac� au b�n�fice de la mati�re et de la lumi�re, leur c�dant son �nergie interne... � Bref, l'enthousiasme de la science et la pr�cision de la po�sie, comme aurait dit Nabokov. Enchantement de l'adulte-enfant devant le r�el !

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Automates Intelligents

http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2007/84/casse.htm

Lambda ou Cosmologie dite � Rimbaud
Par Michel Cass�


Jean-Paul Bayol Editions, 2007, 195 pages


Pr�sentation par Jean-Paul Baquiast
16/09/2007

Michel Cass� est astrophysicien, directeur de recherche au Commissariat � l’Energie Atomique. Il a �crit de nombreux ouvrages scientifiques et de vulgarisation.


Voici un �trange livre, bien peu attendu de la part d’un �minent astrophysicien que ceux ne le connaissant pas pourraient croire enferm� dans le monde aust�re des mod�les d’univers aux math�matiques �sot�riques. Mais pourquoi refuser aux cosmologistes le droit � l’�motion et � l’expression po�tique. Nous-m�mes profanes acceptons bien de r�ver devant un ciel nocturne peupl� d’�toiles � l’infini. Lorsque nous apprenons que ces �toiles ne sont que l’avant-garde visible de 100 milliards d’analogues dans notre galaxie et qu’il y aurait cent milliards d’autres galaxies au sein de l’espace-temps, n’�prouvons-nous pas une �motion encore plus forte ? Il arrive m�me � certains, plus rares certes, de r�ver en consid�rant ce que pourrait �tre un univers � tourbillonnant � dans un espace de Calabi-Yau, ce jusqu’� une ultime contraction suivie d’une nouvelle expansion 1).

La difficult� avec ce genre d’�vocations po�tiques est de requ�rir des lecteurs relativement inform�s. Il se peut que la plupart des allusions auxquelles se livre Michel Cass� dans Lambda en laissent un certain nombre sur le bord de la route. Certes, il fournit de nombreuses r�f�rences en notes, mais celles-ci sont sans explications. Seuls sans doute les fous de savoir les utiliseront pour compl�ter leur information.

Ceci dit, on peut supposer que dans ce nouveau livre, Michel Cass� n’a pas voulu faire œuvre de vulgarisation, comme il sait si bien le faire par ailleurs. Il a sans doute voulu, � l’occasion d’une synth�se brillante mais en partie implicite des hypoth�ses r�centes de la cosmologie th�orique, montrer aux lecteurs qu’il existait un monde perceptible, non par les sens ni m�me par l’esprit logique, mais par l’imagination (ou la sensibilit�) po�tique. Ainsi seraient ils incit�s � s’instruire plus en profondeur.

Une telle recherche d’information ne serait en effet pas inutile. Combien de personnes en sont rest�s aux hypoth�ses du Big Bang et des Trous noirs ? Peu s’imaginent que la mati�re visible ne repr�sente que quelques pour cents de la mati�re dite noire. Peu encore ne soup�onnent que l’h�ro�ne du livre, l’�nergie noire dite aussi Lambda, force d’expansion acc�l�r�e, �cartera les galaxies, dans quelques milliards ou trilliards d’ann�es, de telle fa�on que les futurs habitants de l’une de ces galaxies contempleront un ciel noir et vide � la place du ciel �toil� que nous �voquions en introduction. Entendre un scientifique respect� faire de ces questions mati�re � �vocation po�tique, en en parlant comme Ronsard le faisait de la rose, ne peut qu’inciter � une saine curiosit�.

Une manifestation de la spiritualit� mat�rialiste

Au del� de son contenu de connaissances scientifiques, nous sommes tent� de voir dans le livre de Michel Cass� une manifestation de la spiritualit� mat�rialiste, qui n'est pas faite de certitudes tir�es des Ecritures mais de questions sur ce qu'elle est. Que sait un astrophysicien face � sa discipline? Que pense-t-il ? Quels sont ses doutes ? Et lorsque non sans malice il discourt avec Rimbaud et Ponge son propos n’est pas de faire le point sur ce que l’on sait en astrophysique mais de montrer qu’il y a beaucoup � savoir et que les questions et interrogations restantes sont immenses. De la m�me fa�on Jean Rostand dans son “Carnets d’un biologiste” s’interrogeait sur sa discipline, exposait ses doutes et ses certitudes mais ne d�crivait � aucun moment la bio-g�n�tique dont il fut un pionnier.

Dans Lambda, on trouve sous-jacente la question fondamentale de la globalit� : l'auteur montre que la science, toute autonome et rigoureuse qu’elle soit, est �crite et pens�e par des hommes dont les r�f�rents sont dans la culture humaine, donc aussi dans les r�ves, la po�sie, le langage. Ce livre semble dire : faisons de la place � l’imagination, faisons de la place � la po�sie qui contourne notre raison raisonnante et en cela nous d�concerte, faisons de la place � la r�verie car ce sont de magnifiques et indispensables instruments de la pens�e et par l�-m�me de la science. Il fait plus que cela. A l’occasion d’une synth�se brillante mais en partie implicite des hypoth�ses r�centes de la cosmologie th�orique, il veut montrer aux lecteurs qu’il existe un monde perceptible, non par les sens ni m�me par l’esprit logique, mais par l’imagination ou la sensibilit�po�tique. C'est finalement une exp�rience, le texte personnel et libre d’un scientifique qui parle de son art et de sa pratique.

R�alisme ou non-r�alisme?

Nous aimerions cependant, � l'occasion de ce livre et puisque nous avons virtuellement Michel Cass� en interlocuteur, lui poser quelques questions, qui seront peut-�tre d�velopp�es dans un entretien ult�rieur. Ainsi il �voque (bien qu’avec prudence) la mal nomm�e th�orie des Cordes ou l’hypoth�se du Multivers sans pr�ciser que d’autres cosmologistes tel Christian Magnan pr�f�rent les laisser au rayon de la m�taphysique scientifique 2). Que pense-t-il lui-m�me la plausibilit� de ces hypoth�ses extr�mes? Au del� de cela, comment se positionne-t-il dans le d�bat d�j� ancien du r�alisme et du non r�alisme? A ses yeux, le monde d�crit par le langage humain, que ce langage soit po�tique, litt�raire ou scientifique, existe-t-il r�ellement, c’est-�-dire ind�pendamment de l’observateur-descripteur et ce de fa�on bien d�termin�e ? Au contraire, consid�re-t-il que ce monde est construit par l’�volution des �tres vivants (et aussi des structures mat�rielles) en interaction avec un monde infra-mat�riel (disons le vide quantique pour simplifier) non d�termin� avant d’avoir �t� � observ� �. Dans le premier cas, nous pourrions dire qu’il est r�aliste et dans le second, � constructiviste �.

Pourquoi cette question ? Parce que l’hypoth�se (ou paradigme) constructiviste donnerait selon nous plus de poids � sa propre reconstruction po�tique du monde que le paradigme r�aliste. En effet, pour les r�alistes, la description doit se rapprocher de plus en plus fid�lement d’un r�el pr�-existant. Le mod�le scientifique exp�rimental est alors plus rigoureux que le mod�le po�tique. Celui-ci, malgr� sa beaut�, risquerait d’�loigner inutilement le sujet du but � atteindre. Dans le paradigme constructiviste au contraire, toute description poss�de une valeur de construction. L’hypoth�se po�tique, comme celles de l’imagination en g�n�ral, fait appara�tre de v�ritables nouveaut�s qui, du fait d’�tre dites, deviendraient des � v�rit�s � relatives ou interm�diaires, � condition d’�tre reprises et amplifi�es par des entit�s �volutionnaires capables de les int�grer dans leurs comportements exploratoires ult�rieurs.

S’engager dans le d�bat � r�alisme/non r�alisme � suscite des questions plus fondamentales encore. En lisant Michel Cass�, comme en lisant tout autre astrophysicien de sa qualit�, on ne peut que poser la question classique en psychanalyse du � Qui parle ? �. Mais il ne faut pas la limiter au discours personnel de l'auteur. Il faut l’�tendre au discours scientifique plus g�n�ral qu’il retranscrit. Comment un primate humain apparu depuis quelques centaines de milliers d’ann�es seulement peut-il se trouver dot� d'un cerveau qui construit - de lui-m�me ou par l’interm�diaire du cerveau collectif auquel il participe - des mod�les de l’univers cosmologique ayant un minimum de pertinence, s’�tendant sur des milliards d’ann�es de notre temps - voire incluant des multivers, espaces de Calabi-Yau et autres exotismes ?

Les spiritualistes r�pondront : parce qu’un Dieu situ� au dessus de lui inspire ledit primate. Les mat�rialistes, comme l’auteur de cette note, pr�f�reront se r�f�rer au constructivisme. L’homme �labore en �voluant de vastes hypoth�ses sur le monde qui, jusqu’� �tre d�menties par l’exp�rience, contribuent � �difier un univers �mergent. Les lois fondamentales qu'il y d�couvre ont �t� d�termin�es par les premiers choix initiaux, ceux de la toute premi�re particule mat�rielle apparue al�atoirement au cours d'une fluctuation elle-m�me al�atoire du vide quantique 3) L'homme, rien qu'en existant, exprime et s'il est dou� de parole, verbalise les lois de cet univers particulier qui l'a g�n�r�. De m�me les termites construisent des termiti�res jusqu’aux limites de r�sistance des mat�riaux confront�s � la force de la pesanteur. Ils se comportent comme s'ils avaient �tudi� Newton dans le texte.

Les termites ne g�n�rent pas de mod�les explicites de leur monde physique, except�es �videmment chacune des termiti�res particuli�res qu'ils construisent. Mais les cerveaux des humains en sont devenus capables. Gr�ce � des neurones sp�cialis�s observant le fonctionnement du cerveau global, ils peuvent fabriquer de v�ritables images du cosmos, un cosmos non pas tel qu'il serait en soi mais tel qu'ils le vivent. Au demeurant, la nature physique ne fait-elle pas un peu la m�me chose? Pindare, dans la veine po�tique de Michel Cass�, aurait pu dire que, de la m�me fa�on, l’eau du lac refl�te (construit) l’image des nuages qui passent, ceci parce qu'il y a des nuages et parce qu'il y a un lac 4).

Notes
1) Nous proc�dons ici comme le fait Michel Cass� dans son livre, par allusion, c’est-�-dire de fa�on un peu frustrante pour le lecteur. Notre propos �voque un sc�nario dit du � slingshot � ou de la fronde pr�sent� par l’astrophysicien italien Cristiano Germani lors d’une r�cente conf�rence organis�e par l’Universit� du Sussex. Voir NewScientist, 8 septembre 2007, p. 12. Ce sc�nario rendrait inutile l’hypoth�se du Big bang et peut-�tre celle de l’inflation. Elle pourrait �tre test�e par le prochain satellite europ�en Planck, con�u pour examiner le rayonnement cosmologique micro-onde (CMB) d’une fa�on plus d�taill�e que celle actuellement permise par la sonde am�ricaine Wilkinson. Pour les sp�cialistes, voir http://arxiv.org/abs/0706.0023 The Cosmological Slingshot Scenario: Myths and Facts, Cristiano Germani & al.
2) D�signons par m�taphysique scientifique, non de la m�taphysique philosophique, mais, au sens originel, simplement des hypoth�ses qui sont inv�rifiables en l’�tat actuel de l’instrumentation.
3) Voir notre article “Pourquoi les lois fondamentales de la physique paraissent-elles ajust�es pour permettre la vie et la conscience ?”
http://www.automatesintelligents.com/echanges/2007/juil/anthropique.html
4) Pindare, qui savait beaucoup de choses, ne savait pas qu'en fait c'est notre cerveau qui constuit l'image des nuages. Mais encore faut-il qu'il y ait une organisation sp�cifique de photons � percevoir

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Du jour au lendemain
par Alain Veinstein

25 d�cembre 2007

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