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Compl�ments du livre :
Le paradoxe du sapiens

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Le paradoxe du sapiens

�tres technologiques et catastrophes annonc�es

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�ditions Jean Paul Bayol - sortie mars 2010

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Annexe I. La vision de l’avenir propos�e par James Lovelock

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Avant de s’interroger sur la nature des syst�mes anthropotechniques, il convient de poser le d�cor du v�ritable drame que, selon la science actuelle, ces syst�mes comme tous les �tres vivants complexes en relation avec eux vivent en ce moment : une destruction apparemment irr�versible des �quilibres naturels ayant permis pendant 4 milliards d’ann�es le d�veloppement de la vie sur une plan�te jusqu’alors soumise aux seules forces g�ophysiques. La vie ne dispara�tra sans doute pas, les syst�mes anthropotechniques non plus, mais des r�ajustements profonds sur des bases profond�ment diff�rentes s’imposeront d’eux-m�mes. Le d�cor de ce drame a �t� magistralement pos� par James Lovelock. C’est � ce pr�curseur et visionnaire que nous nous devons de donner d’abord la parole.

Voir en James Lovelock un illumin� incons�quent est parfois de bon ton. M�me si nous ne retenons pas toutes ses hypoth�ses, nous estimons qu’aucun autre scientifique ��environnementaliste�� que lui ne m�rite d’�tre cit� en prologue d’un essai comme le n�tre. Il est l'auteur de plus de 200 articles scientifiques et le p�re de l'hypoth�se Ga�a, devenue apr�s de nombreuses v�rifications exp�rimentales la th�orie Ga�a. Il a consacr� trois livres � ce sujet, le dernier, The Vanishing Face of Ga�a. A Final Warning(1) actualisant la th�orie au vu des derniers travaux scientifiques. Nous pensons pouvoir affirmer que cet ouvrage est la plus importante contribution parue � ce jour dans un domaine jusqu'ici en proie aux pol�miques et aux conflits d'int�r�t. Il offre une nouvelle compr�hension scientifique et philosophique de la Terre et de son avenir. Cet avenir sera aussi celui de tout ce que notre plan�te porte avec elle, esp�ce humaine comprise.

James Lovelock aura s�rement beaucoup d'�mules et de prolongements, comme il le m�rite. Il aura aussi des contradicteurs, repr�sentant principalement ceux qui ne veulent rien entendre et continuer comme avant � mener leurs affaires. Mais son dernier livre et l'œuvre dont il est le couronnement devraient rester dans l'histoire de l'intelligence, si celle-ci dispose encore, elle aussi, d'un certain avenir, comme la premi�re �bauche d'un mod�le global permettant de comprendre la consid�rable complexit� des changements impos�s � l'�volution biologique et physique de la Terre par l'apparition de ce que nous appelons ici les syst�mes anthropotechniques

La th�orie Ga�a

James Lovelock explique avec beaucoup de modestie comment et pourquoi ses premi�res hypoth�ses, qu'il avait regroup�es sous le nom de Ga�a, avaient provoqu� le scepticisme du monde scientifique, voici plus de trente ans. Le nom de Ga�a, d�esse m�re, lui avait �t� sugg�r� par un certain Bill Golding, pour d�signer ce qu'il avait �voqu� dans ses premiers articles par le terme moins spectaculaire de ��Earth System Hypothesis��. Baptiser ces hypoth�ses d'un nom de d�esse, cens�e repr�senter la Terre nourrici�re, leur avait valu une ind�niable notori�t� mais beaucoup d'incompr�hension.

Il a fallu attendre une d�claration dite d'Amsterdam en 2001, sign�e par un millier de scientifiques appartenant � l'Union G�ophysique Europ�enne, pour que le concept de Ga�a soit d�velopp� de la fa�on suivante : ��Le syst�me de la Terre se comporte comme un syst�me unique int�gr� auto-r�gul� comportant des constituants physiques, chimiques, biologiques et humains��. Cette d�finition n'avait pas suffit � satisfaire Lovelock. Il a expliqu� dans ses derniers �crits concernant Ga�a que le terme d'auto-r�gul� n'a pas de sens s'il n'est pas pr�cis� par la prise en consid�ration de l’interaction avec les facteurs produisant cette r�gulation. Concernant Ga�a, on peut consid�rer que le syst�me global Terre, bien qu’apparemment isol� sur son orbite, est h�t�ro-organis� ou h�t�ro-r�gul�, car il est soumis � de nombreuses influences ext�rieures, celle du soleil et de la gravitation, entre autres.

Pour Lovelock, l’�tat global d’�quilibre qui semblait caract�riser le syst�me Ga�a jusqu’� ce dernier si�cle �tait le r�sultat d’une interaction entre facteurs g�ophysiques et biologiques dont aucun n’�tait devenu pr�dominant sur les autres. De ce fait, cet �tat global d’�quilibre pouvait s’imposer comme contrainte d'ensemble aux variations des facteurs, tant du moins que ces variations se faisaient dans des limites compatibles avec l'�quilibre de l'ensemble. Il r�sulte de cet �tat d’�quilibre, tr�s fragile comme on le con�oit, ce que Lovelock nomme � propos du syst�me Ga�a, l'habitabilit�.

Le syst�me Ga�a s'est d�velopp� � partir de l'action combin�e et interagissante de trois cat�gories de changements�: changements physiques (g�ologiques, oc�aniques, atmosph�riques)�; changements biologiques (apparition des premi�res cellules vivantes, bact�ries et algues, puis des v�g�taux et animaux sup�rieurs) ; changements anthropologiques ou mieux, selon notre vocabulaire, anthropotechniques. L'habitabilit� en r�sultant d�coule du fait que ces diff�rents facteurs, �voluant selon leurs propres rythmes mais aussi influen�ant le d�veloppement des autres, ont fait appara�tre un monde terrestre que peuvent non seulement habiter les organismes vivants mais qui est sous la d�pendance crois�e des � niches � que produisent en s'y d�veloppant les diff�rentes esp�ces d'organismes(2).

Le syst�me a pu �voluer de fa�on r�gul�e pendant pr�s de 4 milliards d'ann�es, y compris en fournissant des havres habitables par les premiers humains - ceci jusqu'au moment o� la prolif�ration de ceux-ci et de leurs moyens de destruction massive (le feu, les outils, les technologies modernes) ont emp�ch� les autres facteurs de continuer � jouer un r�le r�gulateur. Mais on sait que bien avant l’apparition de l’homme, de grands d�bordements g�ophysiques puis la chute d’un ast�ro�de massif, � la transition cr�tac�-tertiaire, ont failli compromettre l’habitabilit� du milieu terrestre, au moins pour les esp�ces multicellulaires.

A une toute autre �chelle, le fonctionnement cor�gul� des diff�rents constituants d'une ruche contribuent � son habitabilit� non seulement par les abeilles mais par tous les micro-organismes qui y vivent. Pour le regard du biologiste �volutionnaire, cette habitabilit� peut �tre pr�sent�e comme un �tat temporaire et fragile int�ressant non seulement la ruche, mais l'esp�ce ��abeille�� et plus g�n�ralement l'�cosyst�me local o� elle se d�veloppe, lequel inclut les apiculteurs et les agriculteurs, comme nul n'en ignore. Cet �tat se maintient jusqu'� ce qu'un pesticide que la ruche ne peut pas �liminer soit d�vers� dans son environnement.

L'erreur g�n�ralement induite par le concept de Ga�a est qu'il pouvait laisser penser � un syst�me capable de survivre � n'importe quelles agressions, en puisant en lui-m�me des forces r�paratrices. En ce cas, et concernant les pollutions et autres nuisances que l'humanit� impose � la Terre, il aurait �t� inutile de s'inqui�ter. Ga�a y pourvoirait. Les premiers �cologistes pouvaient donc se m�fier d’un symbole qui, par des interpr�tations quasi th�ologiques, aurait �t� d�mobilisateur au regard de leurs efforts pour limiter la destruction des �cosyst�mes. James Lovelock lui-m�me, � l'origine de sa th�se, n'avait pas assez mis en garde sur la rapidit� de certains actions d�stabilisatrices et le caract�re chaotique, c'est-�-dire en fait impr�visible et pouvant �tre catastrophique, de certaines �volutions. Autrement dit, il s'�tait, pensons-nous, illusionn� sur les propri�t�s auto-r�paratrices et stabilisatrices du syst�me Ga�a. Mais � sa d�charge, seules les observations scientifiques crois�es tr�s r�centes de la Terre consid�r�e comme un milieu global ont fait appara�tre que certains ph�nom�nes, jusque-l� jug�s comme se produisant � un rythme relativement lent, pouvaient brutalement engendrer des changements brutaux et destructeurs.


Critique des sciences appliqu�es � la Terre

Il n’est pas inutile � ce stade de s'interroger sur les d�faillances des scientifiques dans l'analyse d'un ph�nom�ne dont on d�couvre maintenant, mais trop tard, l'ampleur. Pourquoi les sciences en g�n�ral et celles de la Terre en particulier se sont-elles longtemps montr�es si aveugles ? Pourquoi les scientifiques n'ont-ils pas �cout� Lovelock et ses rares disciples ? Pourquoi aujourd'hui le suppos� tr�s comp�tent IPCC (International Panel on Climate Change) pr�sente-t-il encore des projections lin�aires relativement optimistes que d�mentent, selon Lovelock et de nombreux autres climatologues avertis, les avertissements de tous ceux qui se livrent � la t�che ingrate des observations de terrain, aux p�les et dans les oc�ans notamment?

On peut trouver � cette c�cit� des explications g�n�rales, bien expos�es par les th�oriciens du Collapse, tels Jared Diamond, auteur d’un ouvrage de r�f�rence du m�me nom(3) : incapacit� � anticiper le probl�me (absence d'ant�c�dent, ant�c�dent trop lointain pour la m�moire humaine, fausse analogie historique) ; incapacit� � percevoir le probl�me (manifestations imperceptibles, d�cideurs mal inform�s, tendance de long terme cach�e par de petites variations) ; incapacit� � essayer de r�soudre le probl�me (attitude rationnelle de d�fense d'int�r�ts priv�s en conflit avec l'int�r�t g�n�ral, appel� � trag�die des ressources communes �) ; incapacit� r�elle � r�soudre le probl�me. Nous sommes maintenant dans ce cas concernant le d�s�quilibre de Ga�a avec l’ajout d’un d�sarroi devant le caract�re syst�mique du probl�me et les effets impr�visibles des interventions humaines.

Mais James Lovelock d�nonce des faiblesses plus sp�cifiques � la science actuelle, lorsqu'elle porte sur la climatologie et sur ce qu’il appelle la g�ophysiologie, version appliqu�e � la Terre de la physiologie int�grative d�velopp�e par notre regrett� ami le biologiste et math�maticien Gilbert Chauvet(4). Les unes remontent aux fondement m�me de la cognition : notre cerveau n'a pas �t� construit par l'�volution pour enregistrer des changements lents, portant sur des objets de vastes dimensions et peu observables, comme l'atmosph�re et les oc�ans. D'autres mettent en cause la croyance un peu religieuse en la vertu des grands mod�les th�oriques faisant appel � beaucoup de math�matiques et d'informatique - relativement faciles � �tablir mais plus difficiles � modifier - alors que, comme rappel� ci-dessus, les observations de terrain sont co�teuses et demandent beaucoup d'�nergie physique.

James Lovelock �voque aussi ce qui est un th�me r�current des critiques port�es contre la science. Il s'agit de l'enfermement disciplinaire. Une th�orie comme Ga�a suppose que les hypoth�ses portant sur l'�volution de la Terre r�sultent d'une coop�ration active entre disciplines dont les th�mes principaux demeurent encore tr�s �loign�s : il s'agit des sciences physiques de la Terre auxquelles on peut ajouter la m�t�orologie et l'oc�anologie, des sciences de la vie appliqu�es � l'histoire et � la description du milieu terrestre et finalement des sciences des syst�mes anthropotechniques. Non seulement les domaines restent encore �trangers les uns aux autres, mais les paradigmes, les m�thodes, les concepts concernant l'�volution des syst�mes et la fa�on de la mod�liser sont �galement diff�rents. Bien entendu enfin, les m�thodes observationnelles et les instruments sont rarement communs.

James Lovelock montre tr�s bien les incompr�hensions et donc les erreurs de pronostic r�sultant notamment des divergences entre deux �coles de pens�e radicalement diff�rentes, la g�ophysique et la biologie. Pour la g�ophysique, l'�volution du climat terrestre, entre autres ph�nom�nes pr�occupants, rel�ve de causes mat�rielles telles que des �ruptions avec d�gazage d'a�rosols, impacts d'ast�ro�des, d�rives continentales ou modifications des interactions entre la Terre et le syst�me solaire. Pour la biologie, elle rel�ve au contraire de la production par les organismes vivants de diff�rents sous-produits de leur activit�, oxyg�ne, CO2 et SH2 notamment, sans mentionner d'autres d�chets ayant des cons�quences importantes non seulement sur le climat mais sur d'autres grands �quilibres vitaux. Pendant longtemps, les causes g�ophysiques furent les seules prises en compte pour �voquer les modifications du climat et les cons�quences associ�es. Ce fut bien plus tard que les biologistes, non sans difficult�s, purent faire valoir leurs arguments, montrant notamment comment la production d'oxyg�ne puis de gaz � effets de serre ou toxiques par les organismes vivants ins�r�s dans les premiers sols avait contribu� � modifier les climats. Il s’agit de l’hypoth�se de l'endosymbiont (ce terme d�signe n'importe quel organisme vivant dans les cellules du corps - en l'esp�ce des roches colonis�es par des protobact�ries) pr�sent�e par Lynn Margulis. Celle-ci se rapprocha tr�s vite de James Lovelock dans la promotion de l'hypoth�se Ga�a.

Dans un autre ordre d’id�es, comme le remarque Lovelock, on peut regretter la rigidit� des n�o-darwiniens, bien illustr�e par l'objection de Richard Dawkins, auteur c�l�bre de l’hypoth�se du � g�ne �go�ste � selon laquelle les esp�ces vivantes s'adaptent aux changements du milieu et ne peuvent donc s’y comporter en facteurs d'�volution globale. Dawkins avait ridiculis� l'hypoth�se Ga�a � son apparition. Les g�nes ���go�stes�� se battent pour survivre dans un milieu donn�. Si les ph�notypes modifient ce milieu, cette aptitude � modifier ne peut se transmettre par la voie h�r�ditaire. Les g�nes subissent donc passivement le sort des ph�notypes qui sont leurs v�hicules. Mais le n�o-darwinisme a �t� oblig� d'admettre r�cemment le concept de s�lection de groupe, selon lequel les groupes d'animaux (ou ph�notypes) constituent des super-organismes capables d'�voluer par mutation/s�lection comme des individus, de construire des niches et d'en faire de nouveaux milieux au sein desquels se poursuit, ou ne se poursuit pas, la s�lection des g�notypes(5). On pourrait � cet �gard justifier le concept de n�o-lamarckisme, selon lequel certaines modifications acquises par les individus retentiraient sur le potentiel h�r�ditaire des lign�es.

Aujourd’hui, les tenants de chacune de ces deux disciplines, g�ophysique et biologie, ont enfin admis que les facteurs �voqu�s par l'une et l'autre pouvaient entrer en jeu simultan�ment, en provoquant des effets crois�s difficiles � analyser et plus encore � pr�voir. La th�orie Ga�a a convaincu beaucoup d'entre eux que c'�tait le syst�me global Terre, c'est-�-dire l'association de la vie et de son environnement physique, qui jouait le r�le de r�gulateur, notamment concernant l'adaptabilit� dans certaines marges des esp�ces vivantes. Cette hypoth�se ne fut v�rifi�e qu'en 2008, par l'analyse de pr�l�vement de carottes glaciaires montrant l'autor�gulation de la quantit� de CO2 et des temp�ratures pendant des centaines de milliers d'ann�es (Zeebe-Caldera). Sans attendre, Lovelock avait �tabli en 1981 un mod�le informatique dit du Daisyworld illustrant cette hypoth�se de l'autor�gulation par l'action conjugu�e des facteurs g�ophysiques et des facteurs biologiques.

En dehors des questions g�n�tiques, une des causes de la difficult� � rapprocher les mod�les d'�volution respectifs, sp�cifiques de la g�ophysique et de la biologie, tient � la math�matique. Il est difficile de passer de mod�les math�matiques pr�voyant des �volutions lin�aires relativement d�terministes (hors la m�t�orologie et l'oc�anologie) � des mod�les qui, comme l'impr�visibilit� des interactions entre 3 corps signal�e pour la premi�re fois par Poincar�, imposent le recours syst�matique � la th�orie du chaos d�terministe. Or de tels mod�les chaotiques, comme on le sait, ne permettent de pr�visions � peu pr�s fiables que pour les grands nombres et les tr�s longues dur�es. Ils ne peuvent exclure la survenue � tout moment de ph�nom�nes paroxystiques pouvant �tre destructeurs, sur le court comme le long terme. C'est le cas des vagues dites sc�l�rates en oc�anologie.

Conclusion concernant Ga�a

L’'hypoth�se dite Ga�a, depuis quelques ann�es seulement, deux ans au plus, s’est r�v�l�e �tre une th�orie scientifique au caract�re fondateur, que v�rifient un nombre croissant de mesures exp�rimentales indiscutables. Elle est �videmment encore discut�e par les tenants de tous les int�r�ts qu'elle bouscule, mais crise climatique aidant, elle fera, pensons-nous, irr�sistiblement son chemin. Ce triomphe de l'esprit scientifique arrive tard pour Lovelock, mais pas trop tard cependant pour qu'il ne puisse personnellement en recueillir la reconnaissance et l'admiration des esprits �clair�s.

Malheureusement, la reconnaissance scientifique de la valeur de la th�orie Ga�a risque d’arriver trop tard pour l'humanit�. Celle-ci ne para�t plus capable de modifier les comportements qui depuis au moins deux si�cles ont d�truit les �quilibres naturels mill�naires. Elle ne pourra donc plus emp�cher la survenue des cons�quences catastrophiques de ces destructions, le point de non-retour (ou tipping point) semblant d�sormais non seulement atteint mais d�pass�. Ce n'est pas le seul Lovelock qui l'affirme, mais un nombre croissant de grands scientifiques, cit�s dans son livre. Pour notre part, nous n'avons pas trouv� de failles dans les arguments produits, mais seulement des points qui n'ont pas �t� abord�s et que nous �voquerons rapidement un peu plus loin. Si la prise en compte de la th�orie Ga�a avait eu lieu trente ans plus t�t, peut-�tre ne serions-nous pas aujourd'hui confront�s � ce point de non-retour. Mais rien n'est certain car la volont� de continuer comme avant se serait peut-�tre, alors comme aujourd'hui, impos�e aux d�cideurs de toutes sortes.

Pour mieux faire conna�tre la th�orie Ga�a � nos lecteurs, th�orie indispensable pour nous puisqu’elle pose les d�cors ou arri�re-plans d’un drame dont les syst�mes anthropotechniques sont les acteurs, il faut d’abord la r�sumer rapidement, puis pr�senter les pr�visions les plus probables en d�coulant. Nous �voquerons finalement les solutions susceptibles de ralentir les changements profonds que pr�dit la th�orie dans les prochaines d�cennies, ainsi que les consid�rations g�ostrat�giques relatives � la mise en œuvre effective de ces solutions. Si les homo sapiens �taient effectivement sapiens, peut-�tre mettraient-ils en œuvre ces solutions. Mais la suite de notre essai consistera � nous interroger sur leurs capacit�s � le faire.

1. James Lovelock The Vanishing Face of Ga�a. A Final Warning, Allen Lane, F�vrier 2009. Pr�face de Martin Rees.
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2. Ce terme de � niche � d�signe aussi bien la termiti�re pour les termites que les villages africains ou les r�seaux d’autoroutes pour les humains.
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3. Jared Diamond. Effondrement. Comment les soci�t�s d�cident-elles de leur disparition ou de leur survie. Gallimard 2008. Ce livre est une traduction de Collapse, How societies choose to fail or succeed. Viking 2005 pr�sent� par nous pr�c�demment � l’adresse suivante http://www.automatesintelligents.com/biblionet/2006/avr/collapse.html
Nous dirions aujourd’hui que le terme de ��choose�� est impropre. Les soci�t�s sont des syst�mes anthropotechniques dont les d�terminismes sont tr�s largement inconscients et les d�cisions, a fortiori , non volontaires.
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4. Gilbert Chauvet. Voir entre autres Comprendre l'organisation du vivant et son �volution vers la conscience, Collection Automates Intelligents. Editions Vuibert - 2006 . Retour

5. Sur la s�lection de groupe, voir dans notre revue Automates-intelligents l’article r�f�renc� http://www.automatesintelligents.com/echanges/2007/nov/groupselection.html
On lira �galement un article r�cent de Bob Holmes dans le NewScientist du 7 mars 2009, p. 36, The Selfless gene, qui nuance la th�orie du g�ne �go�ste de Richard Dawkins. Le concept de s�lection de groupe para�t aujourd'hui difficilement applicable � de vastes �cosyst�mes comportant de nombreuses esp�ces et moins encore � l'ensemble des esp�ces constituant le biotope de Ga�a. http://www.newscientist.com/article/mg20126981.800-the-selfless-gene-rethinking-dawkinss-doctrine.html.
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