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Compléments du livre :
Le paradoxe du sapiens

 

Le paradoxe du sapiens

Êtres technologiques et catastrophes annoncées

 

Éditions Jean Paul Bayol - sortie mars 2010

 

Annexe VIII. Les mégapoles considérées comme des systèmes anthropotechniques

Pour la première fois dans l'histoire, la part de la population mondiale vivant dans les agglomérations urbaines a dépassé en 2008 celle de la population vivant dans les zones rurales. 3,3 milliards de personnes habitent en ville, dont plus de 500 millions dans des mégapoles de plus de 10 millions de résidents. Il s'agit d'une question d'importance majeure, qui nécessite pour être convenablement abordée de nouveaux outils scientifiques. Ceci d'autant plus qu'elle se pose en termes à peu près voisins quand il s'agit d'envisager l'avenir de la planète toute entière


Rappelons que nous avons proposé de nommer systèmes anthropotechniques des « superorganismes » associant de façon symbiotique des organismes vivants (principalement des humains) et des technologies à fort pouvoir de diffusion-contamination. Pour préciser ce que peut représenter ce concept, il faut en donner des exemples. Dans notre livre, le Paradoxe du Sapiens, (Ed. Jean-Paul Bayol, 2010) nous en avons évoqué plusieurs, tel le Pentagone, sommet le plus visible du système politico-militaro-industriel américain. Dans le présent article, nous essayons d'appliquer notre concept aux villes modernes, et plus particulièrement aux mégapoles, dont la croissance sera un phénomène majeur de l'anthropocène au 21e siècle, ou plutôt de l'anthopotechnocène, selon le terme suggéré dans notre livre.

Nos lecteurs savent que pour nous, les systèmes anthropotechniques doivent être considérés comme des entités évolutionnaires de type biologique évoluant sur le mode darwinien, c'est-à-dire par phases successives de mutations/sélections. Plus la concurrence entre elles est forte, plus celles qui ont survécu l'ont du à un taux élevé de mutations, dont certaines se sont révélées favorables. Mais, comme ailleurs en biologie, l'évolution en résultant, que ce soit la leur propre ou celle du milieu global, est aveugle, imprévisible et par conséquent ingouvernable par une prétendue conscience volontaire, ni de l'intérieur des entités en évolution, ni de l'extérieur. On ne peut qu'en constater les effets, que les humains impliqués jugeront a posteriori bons ou mauvais au regard de la représentation qu'ils se font de leurs intérêts. C'est bien cette ingouvernabilité que confirme l'explosion des mégapoles à laquelle les sociétés humaines sont confrontées aujourd'hui. Ces mégapoles semblent mettre en oeuvre de façon quasi automatique et donc illustrer un certain nombre des processus plus généraux par lesquels les sociétés humaines s'emploient à détruire peut-être irrévocablement les équilibres économiques et environnementaux ayant jusqu'ici tant bien que mal survécu depuis l'apparition des premiers hominiens jusqu'aux débuts du 20e siècle. 1)

Un phénomène historique

Pour la première fois dans l'histoire, la part de la population mondiale vivant dans les agglomérations urbaines a dépassé en 2008 celle de la population vivant dans les zones rurales. 3,3 milliards de personnes habitent en ville, dont plus de 500 millions dans des mégapoles de plus de 10 millions de résidents. Selon l'ONU, le taux d'urbanisation atteindra 70% en 2050 (source unup http://esa.un.org/unup/). Cette transformation affectera en priorité les régions pauvres et les plus peuplées, aboutissant dans la meilleure des hypothèses à des monstres urbains très difficiles à gérer et ceinturés de bidonvilles. Les pays développés verront au contraire une croissance assez faible de la population urbaine, passant cependant à 85% de la population en 2050. Cette croissance sera mieux maîtrisée, mais les villes seront cependant soumises à des contraintes considérables, du fait qu'elles concentreront et verront se croiser les déterminismes de type anthropotechnique que nous mentionnerons par la suite. Entre ces deux modèles, dans les pays émergents à taux de croissance rapide, comme la Chine, les villes des zones riches périphériques se rapprocheront du modèle des centres urbains développés de l'ouest, mais dans l'intérieur elles ressembleront beaucoup à celles des pays pauvres, tels les pays africains ou d'Amérique Latine. Ajoutons que ces perspectives tiennent compte des prévisions actuelles de croissance démographique, mais non des risques multiples prévus par de nombreux experts qualifiés, tenant notamment à la dégradation des climats et des écosystèmes, à la chute de la biodiversité et à la multiplication des conflits entre réfugiés des zones les plus atteintes et populations relativement épargnées.

Les mégapoles, quelles que soient les contraintes qu'elles devront affronter, réagiront cependant pensons nous d'une façon globalement identique, du fait qu'il est selon nous possible de les considérer comme les représentantes d'une « espèce » à peu près définie de systèmes anthropotechniques, s'insérant dans une compétition darwinienne globale avec d'autres hyper-systèmes. Comment caractériser leur organisation et leur mode évolutif, au regard de notre méthode d'analyse?

Les villes ont toujours été des champs de force où se croisent des influences multiples. Si nous voulons les définir comme des systèmes anthropotechniques, nous pourrions dire qu'il s'agit de supersystèmes particulièrement complexes car elles sont le produit émergent d'un certain nombre de systèmes anthropotechniques existant par ailleurs et se rencontrant voire s'affrontant de façon violente au sein de l'espace géographique à 3 dimensions qui constitue leur cadre obligé de développement.

Nous avons indiqué dans notre livre « Le paradoxe du Sapiens » que pour nous les systèmes anthropotechniques naissent d'une synthèse entre déterminismes d'origine bioanthropologique et d'origine technologique. Le système Pentagone conjugue ainsi les comportements humains de ses membres, hérités des époques tribales et orientés vers la défense du territoire et la conquête, avec les derniers progrès techniques spontanément développés par les laboratoires d'armement. Concernant la mégapole, il serait tentant de proposer une liste de tels déterminismes pour examiner ensuite la façon dont ils se conjuguent ou se combattent au sein de celle-ci, considérée comme un système anthropotechnique spécifique. Mais ce serait risquer de perdre de vue le côté original ou plus exactement la complexité originale du supersystème en résultant.

La mégapole, bien davantage que tel autre système anthropotechnique, ne peut se réduire à la somme de ses parties. Plutôt que faire la liste des déterminismes qui s'y exercent, ceux des relations de voisinage entre habitants par exemple relevant du domaine anthropologique le plus ancien, et celui des déterminismes découlant des influences technologiques récentes, technologies d'habitation et technologies de transport par exemple, il sera plus parlant de considérer que la mégapole est d'abord à la fois le champ et le résultat de concurrences darwiniennes entre systèmes anthropotechniques entiers, qui s'y affrontent avec armes et bagages. Nous voulons dire par cette expression que chacun de ces systèmes anthropotechniques débarque dans l'arène de l'espace urbain avec ses diverses composantes bioanthropologiques et technologiques, sans qu'aucune autorité supérieure éventuelle, pouvant appartenir à un hypersystème anthropotechnique englobant, n'ait le pouvoir de proposer a priori des domaines de coordination ou de symbiose. Il en résulte un côté foisonnant, quasiment monstrueux, qui semble défier l'analyse scientifique.

Observons des maintenant que ce désordre, plus ou moins visible au niveau des espaces géographiques relativement réduits qu'occupent les mégapoles, l'est plus encore plus au niveau de l'espace géographique mondial. Celui-ci est, comme celui des villes mais à une toute autre échelle, le théâtre où s'affrontent des systèmes anthropotechniques tout armés et « déchainés ». Le résultat, comme nul n'en ignore, paraît définitivement inanalysable par une science qui resterait limitée à ses outils traditionnels. Cependant les conflits darwiniens entre les mégapoles pour s'approprier les ressources non liées à la possession du sol proprement dites, mais plus généralement communes: eau, air pur, sources d'énergie, matières premières agricoles et industrielles, sont assez représentatifs de ceux qui engagent l'avenir du monde. De même en est-il des phénomènes de violence armée pouvant s'y exercer. Il serait donc intéressant de mieux comprendre la façon dont évoluent les mégapoles pour mieux comprendre celle dont en parallèle et aussi en conséquence évolue le monde global.

La ville ou le mirage d'une niche technologique pour tous les humains

Pour comprendre la transformation des habitats anciens en villes puis en mégapoles, certains sont tentés de les comparer aux niches que se construisent les insectes sociaux, par exemple les termites. Mais ceux-ci ne disposent pas d'outils autres que ceux développés par la biologie au sein de leur espèce. Par ailleurs leur croissance démographique est régulée par des contraintes génétiques évitant en général la surpopulation. Le modèle architectural des termitières et autres fourmilières évolue certes au cours des millénaires, en fonction de la nécessité d'une adaptation aux changements du milieu ou à d'autres contraintes externes, mais pas sous l'effet d'une pression démographique incontrôlée des populations d'insectes sociaux considérés.

Ce n'est pas le cas des villes. Les humains, abandonnant il y a plus d'un million d'années les habitats naturels, ont progressivement, du fait de leur symbiose avec différentes technologies, dont celles intéressant la production agricole, le commerce, la guerre et la construction de grands édifices , aboutit aux villes modernes que nous connaissons. Cependant, ces villes modernes ne sont que la partie la plus achevée des niches où ils résident. Des formes de logement et des technologies très primitives ont continué à se répandre en parallèle. Ceci donne naissance dans les pires des cas aux immenses bidonvilles qui encerclent des centres-villes faisant appel aux technologies les plus modernes. Il ne faudrait pas cependant considérer les bidonvilles (favellas de Rio par exemple) comme des villes différentes des centres-villes hyper-développés (Copacabana ou Ipanema, à Rio également). Ce sont dans l'approche systémique qui est la nôtre, deux aspects différents du même supersystème anthropotechnique global.

Quel est le ressort biologique principal de ces développements et surpeuplement urbains? Il tient à un phénomène que les termites ignorent, une croissance démographique encouragée par d'autres technologies, par exemple celles de la médecine, grâce auxquelles la population globale peut excéder les ressources momentanément disponibles. Les migrations vers les villes reposent fondamentalement sur l'incapacité des campagnes à nourrir une population rapidement croissante. Dans l'avenir, cette tendance de fond risque de s'accentuer, puisque dans les 50 prochaines années, la population mondiale augmentera de plus d'un tiers alors que la production agricole, contrairement aux prévisions de la FAO, ne devrait pas pouvoir augmenter en proportion. Initialement les villes, dès le Moyen Age en Europe, étaient considérées comme des « machines à produire des biens économiques » où pouvaient se développer les divers métiers de l'artisanat, du commerce, de la finance et des services, sans mentionner ceux de l'administration et du gouvernement. D'où leur capacité à nourrir un nombre croissant d'habitants. Mais aujourd'hui, il n'est plus du tout certain qu'elles puissent continuer à rendre ces services.

Alors en effet que les termites trouvent dans leurs propres mégapoles de quoi abriter et nourrir leurs populations, dont par ailleurs les effectifs se régulent automatiquement en fonction des ressources disponibles, les humains risquent de ne plus pouvoir compter sur les villes de demain pour répondre à des besoins économiques en expansion. L'espace leur manque désormais, sauf en ce qui concerne les activités administratives ou de service. Les technologies des villes modernes offrent en effet un mirage ou piège dans lequel viennent s'engluer leurs « associés » humains. Seule une petite minorité d'humains favorisés peut en effet s'abriter et se développer dans les centres-villes ou les banlieues résidentielles qui font appel aux techniques architecturales et d'aménagement de l'espace les plus sophistiquées. Les extractions minières, productions agricoles et industries tant soit peu encombrantes sont rejetées ailleurs, à l'exception notable des installations portuaires dans les villes littorales.

De plus, la nature anthropologique profonde de ces humains favorisés ne change pas pour autant. La lutte pour la conquête et la défense d'un territoire exclusif, pour le maintien des différenciations ethniques, économiques et culturelles bénéficiant aux dominants, empêchent la mutualisation des ressources. On voit, contrairement à ce qui se produit dans la nature au sein des termitières, les constructions urbaines dépenser de plus en plus de ressources au profit d'un nombre de plus en plus étroit de bénéficiaires, relativement tout au moins aux effectifs des individus qui réclament logement et nourriture. Dans le même temps se développent les technologies de surveillance - protection dont les « compouds » fortifiés, sorte de Neuilly enfermés derrière des murs et frontières électroniques, réservés aux plus riches, aux Etats-unis, au Mexique, sont le symbole. A l'opposé, à l'extérieur de ces frontières puis, car aucune frontière n'est durablement étanche, à l'intérieur, se multiplieront , dans le pire des cas, émeutes, terrorismes et guérillas urbaines 2).

Au sein même des villes les plus apparemment prospères, les conflits entre humains ressortissant de systèmes anthropocentriques différents s'accentuent au fur et à mesure que les technologies propres à chacun de ces systèmes deviennent plus exigeantes en espace et en ressources diverses. Le principal conflit naît de l'affrontement entre les exigences du transport, notamment individuel, et celles de la logistique générale. Les humains associés aux technologies du transport et aux intérêts économiques liés à leur développement sans fin, pour diverses raisons que nous ne pouvons examiner ici, ont jusqu'à présent réussi à imposer leurs exigences aux humains (parfois les mêmes) associés aux modernes machines à habiter. Celles-ci en deviennent de plus en plus invivables malgré le confort de plus en plus élevé qu'elles visent à assurer aux heureux résidents. Comme le montre le dossier du Monde Diplomatique, la ville d'Anvers est ainsi en train de se transformer en un noeud de voies de communication rendant la vie problématique pour les Anversois, fussent-ils d'un niveau social supérieur. L'asphyxie, dans tous les sens du terme, les menace. La concurrence darwinienne entre villes, par exemple dans le cas d'Anvers avec Rotterdam et les villes du Rhin, sans mentionner Londres, empêche que des freins soient mis par les habitants humains aux exubérances des technologies avec lesquelles ils sont associés.

Que pourra être alors l'avenir des populations de plus en plus nombreuses migrant vers les centres-villes développés, soit en provenance des campagnes proches, soit de plus en plus en provenance du monde entier, sous la pression de la faim et du chômage et venant battre aux portes de la ville. Les technologies urbaines vont-elles bénéficier de progrès tels que le système anthropotechnique global des mégapoles pourra recommencer à jouer pour le plus grand nombre le rôle d'une niche protectrice analogue à la termitière pour les termites ? Les architectes, aménageurs, constructeurs, bailleurs de fonds répondent par l'affirmative. Ils font miroiter de véritables « merveilles », depuis les stations de ski et et les iles artificielles de Dubaï (aujourd'hui il est vrai bien compromises par la crise) jusqu'aux programmes américains de gratte-ciels entièrement dédiés sur cent étages à des cultures hors-sol. De la même façon, au niveau de la planète toute entière, des projets mirifiques sont de plus en plus proposés aux Etats pour réguler le climat par géoingénierie. 3) Mais qui ne voit que derrière ces réalisations-phares s'accumuleront des coûts induits multiples, en termes économiques, humains, écologiques. De plus, une nouvelle fois, ce ne seront que des minorités dominantes qui en bénéficieront, des armées d'esclaves étant consacrées à leur réalisation et à leur entretien. A terme, il n'est pas exclu que ces constructions ne deviennent des cibles privilégiées pour des actions de protestation terroriste comme le furent en leur temps les tours de Manhattan .

Résumé et conclusion

Nous considérons dans cet article que les mégapoles sont des systèmes anthropotechniques répondant au besoin général de niche protectrice que les humains, comme beaucoup d'espèces grégaires, requièrent pour se développer. Comme ce besoin s'est accru, avec la croissance démographique récente, les mégapoles tentent d'y répondre par des technologies de plus en plus foisonnantes et sophistiquées.

Mais aujourd'hui, deux phénomènes de grande ampleur transforment et peut-être compromettent leur capacité à offrir des niches protectrices:

- D'une part, des populations humaines de plus en plus nombreuses, dépassant de beaucoup les rythmes ancestraux de migration vers les villes, vont vouloir s'abriter dans les mégapoles, ceci compte tenu de l'explosion démographique actuelle, qui se poursuivra sur le demi-siècle; et compte tenu aussi de phénomènes d'exodes massifs liés aux dérèglements climatiques et environnementaux.

- D'autre part, si les technologies de la vie urbaine ne cessent de se perfectionner en offrant de nouveaux services, ces perfectionnement seront accaparés par les humains associés au gouvernement des mégapoles. Comme ces humains continuent à obéir aux réflexes de protection du territoire et d'exclusion de l'étranger hérités de leurs lointains ancêtres tribaux, ils se réserveront le bénéfice de ces technologies et de l'accès aux ressources. Des milliards d'humains non liés au système anthropotechnique de la mégapole en seront donc exclus tout en supportant directement les retombées nuisibles de celle-ci. Il est probable qu'ils se révolteront en faisant appel à des technologies militaires détournées. De véritables cycles de violence armée pourront en résulter, pour le plus grand profit d'autres types de systèmes anthropotechnique, tels que ceux des fabricants, vendeurs et utilisateurs d'armes (Pentagone et assimilés).

Conformément enfin à la thèse développée dans notre livre, nous pensons que les phénomènes ainsi décrits par nous, au niveau tout à fait local de cet article ou à celui d'autres articles analogues, ne peuvent pénétrer les cerveaux cognitifs des mégapoles. Celles-ci sont presque entièrement soumises aux conflits d'intérêts (darwiniens) entre les villes elles-mêmes et au sein des villes aux conflits entre les sous-systèmes anthropotechniques qui s'y affrontent. Nous avons cités ceux du transport et de la logistique, mais il y en a bien d 'autres.

Qui dit conflits d'intérêts de type darwinien dit, nous l'avons rappelé, impossibilité de raisonner les conflits entre entités en lutte pour l'accès aux ressources et la domination. La seule façon qu'ont ces entités de survivre est de muter à l'aveugle. De ces mutations, évidemment imprévisibles, pourra survenir le meilleur comme le pire, concernant notamment la conservation des grands équilibres vitaux et géophysiques de la planète.

Pourquoi dira-t-on émettre, à propos de l'avenir des mégapoles et sous couvert de préciser la théorie des systèmes anthropotechniques, un diagnostic aussi pessimiste, aussi générateur de découragement, que celui esquissé ici? Ceci d'autant plus qu'il est impensable de prétendre vouloir revenir en arrière, à l'heureux village gaulois. Parce qu'il n'est pas possible de ne pas faire connaître les images du monde qui se forment dans le cerveau, dès qu'elles ont une certaine persistance. Or le propos présenté ici concernant les mégapoles n'est pas de notre seul fait. Il est de plus en plus répandu. Nous nous bornons à tenter de lui donner dans cet article un début de consistance méthodologique, afin d'encourager des recherches ultérieures. Ne fut ce que pour provoquer la contradiction.

1) On pourra lire le dossier « Mégapoles à l'assaut de la planète » consacré au thème de la croissance des villes par le Monde Diplomatique d'avril 2010. Les auteurs ignorent cependant l'approche proposée ici, celle des systèmes anthropotechniques. retour

2) Lire « Emeutes, terrorisme, guérilla... Violence et contre-violence en zone urbaine » , Loup Francart et Christian Piroth ; Economica. retour

3) Voir NewScientist, éditorial, 3 avril 2010, p. 3: « We urgently need robust public debates on geoengineering ». retour