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�Le paradoxe du sapiens�tres technologiques et catastrophes annonc�es��ditions Jean Paul Bayol - sortie mars 2010 |
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Annexe VIII. Les m�gapoles consid�r�es comme des syst�mes anthropotechniquesPour la premi�re fois dans l'histoire, la part de la population mondiale vivant dans les agglom�rations urbaines a d�pass� en 2008 celle de la population vivant dans les zones rurales. 3,3 milliards de personnes habitent en ville, dont plus de 500 millions dans des m�gapoles de plus de 10 millions de r�sidents. Il s'agit d'une question d'importance majeure, qui n�cessite pour �tre convenablement abord�e de nouveaux outils scientifiques. Ceci d'autant plus qu'elle se pose en termes � peu pr�s voisins quand il s'agit d'envisager l'avenir de la plan�te toute enti�re
Nos lecteurs savent que pour nous, les syst�mes anthropotechniques doivent �tre consid�r�s comme des entit�s �volutionnaires de type biologique �voluant sur le mode darwinien, c'est-�-dire par phases successives de mutations/s�lections. Plus la concurrence entre elles est forte, plus celles qui ont surv�cu l'ont du � un taux �lev� de mutations, dont certaines se sont r�v�l�es favorables. Mais, comme ailleurs en biologie, l'�volution en r�sultant, que ce soit la leur propre ou celle du milieu global, est aveugle, impr�visible et par cons�quent ingouvernable par une pr�tendue conscience volontaire, ni de l'int�rieur des entit�s en �volution, ni de l'ext�rieur. On ne peut qu'en constater les effets, que les humains impliqu�s jugeront a posteriori bons ou mauvais au regard de la repr�sentation qu'ils se font de leurs int�r�ts. C'est bien cette ingouvernabilit� que confirme l'explosion des m�gapoles � laquelle les soci�t�s humaines sont confront�es aujourd'hui. Ces m�gapoles semblent mettre en oeuvre de fa�on quasi automatique et donc illustrer un certain nombre des processus plus g�n�raux par lesquels les soci�t�s humaines s'emploient � d�truire peut-�tre irr�vocablement les �quilibres �conomiques et environnementaux ayant jusqu'ici tant bien que mal surv�cu depuis l'apparition des premiers hominiens jusqu'aux d�buts du 20e si�cle. 1) Un ph�nom�ne historique Pour la premi�re fois dans l'histoire, la part de la population mondiale vivant dans les agglom�rations urbaines a d�pass� en 2008 celle de la population vivant dans les zones rurales. 3,3 milliards de personnes habitent en ville, dont plus de 500 millions dans des m�gapoles de plus de 10 millions de r�sidents. Selon l'ONU, le taux d'urbanisation atteindra 70% en 2050 (source unup http://esa.un.org/unup/). Cette transformation affectera en priorit� les r�gions pauvres et les plus peupl�es, aboutissant dans la meilleure des hypoth�ses � des monstres urbains tr�s difficiles � g�rer et ceintur�s de bidonvilles. Les pays d�velopp�s verront au contraire une croissance assez faible de la population urbaine, passant cependant � 85% de la population en 2050. Cette croissance sera mieux ma�tris�e, mais les villes seront cependant soumises � des contraintes consid�rables, du fait qu'elles concentreront et verront se croiser les d�terminismes de type anthropotechnique que nous mentionnerons par la suite. Entre ces deux mod�les, dans les pays �mergents � taux de croissance rapide, comme la Chine, les villes des zones riches p�riph�riques se rapprocheront du mod�le des centres urbains d�velopp�s de l'ouest, mais dans l'int�rieur elles ressembleront beaucoup � celles des pays pauvres, tels les pays africains ou d'Am�rique Latine. Ajoutons que ces perspectives tiennent compte des pr�visions actuelles de croissance d�mographique, mais non des risques multiples pr�vus par de nombreux experts qualifi�s, tenant notamment � la d�gradation des climats et des �cosyst�mes, � la chute de la biodiversit� et � la multiplication des conflits entre r�fugi�s des zones les plus atteintes et populations relativement �pargn�es. Les m�gapoles, quelles que soient les contraintes qu'elles devront affronter, r�agiront cependant pensons nous d'une fa�on globalement identique, du fait qu'il est selon nous possible de les consid�rer comme les repr�sentantes d'une � esp�ce � � peu pr�s d�finie de syst�mes anthropotechniques, s'ins�rant dans une comp�tition darwinienne globale avec d'autres hyper-syst�mes. Comment caract�riser leur organisation et leur mode �volutif, au regard de notre m�thode d'analyse? Les villes ont toujours �t� des champs de force o� se croisent des influences multiples. Si nous voulons les d�finir comme des syst�mes anthropotechniques, nous pourrions dire qu'il s'agit de supersyst�mes particuli�rement complexes car elles sont le produit �mergent d'un certain nombre de syst�mes anthropotechniques existant par ailleurs et se rencontrant voire s'affrontant de fa�on violente au sein de l'espace g�ographique � 3 dimensions qui constitue leur cadre oblig� de d�veloppement. Nous avons indiqu� dans notre livre � Le paradoxe du Sapiens � que pour nous les syst�mes anthropotechniques naissent d'une synth�se entre d�terminismes d'origine bioanthropologique et d'origine technologique. Le syst�me Pentagone conjugue ainsi les comportements humains de ses membres, h�rit�s des �poques tribales et orient�s vers la d�fense du territoire et la conqu�te, avec les derniers progr�s techniques spontan�ment d�velopp�s par les laboratoires d'armement. Concernant la m�gapole, il serait tentant de proposer une liste de tels d�terminismes pour examiner ensuite la fa�on dont ils se conjuguent ou se combattent au sein de celle-ci, consid�r�e comme un syst�me anthropotechnique sp�cifique. Mais ce serait risquer de perdre de vue le c�t� original ou plus exactement la complexit� originale du supersyst�me en r�sultant. La m�gapole, bien davantage que tel autre syst�me anthropotechnique, ne peut se r�duire � la somme de ses parties. Plut�t que faire la liste des d�terminismes qui s'y exercent, ceux des relations de voisinage entre habitants par exemple relevant du domaine anthropologique le plus ancien, et celui des d�terminismes d�coulant des influences technologiques r�centes, technologies d'habitation et technologies de transport par exemple, il sera plus parlant de consid�rer que la m�gapole est d'abord � la fois le champ et le r�sultat de concurrences darwiniennes entre syst�mes anthropotechniques entiers, qui s'y affrontent avec armes et bagages. Nous voulons dire par cette expression que chacun de ces syst�mes anthropotechniques d�barque dans l'ar�ne de l'espace urbain avec ses diverses composantes bioanthropologiques et technologiques, sans qu'aucune autorit� sup�rieure �ventuelle, pouvant appartenir � un hypersyst�me anthropotechnique englobant, n'ait le pouvoir de proposer a priori des domaines de coordination ou de symbiose. Il en r�sulte un c�t� foisonnant, quasiment monstrueux, qui semble d�fier l'analyse scientifique. Observons des maintenant que ce d�sordre, plus ou moins visible au niveau des espaces g�ographiques relativement r�duits qu'occupent les m�gapoles, l'est plus encore plus au niveau de l'espace g�ographique mondial. Celui-ci est, comme celui des villes mais � une toute autre �chelle, le th��tre o� s'affrontent des syst�mes anthropotechniques tout arm�s et � d�chain�s �. Le r�sultat, comme nul n'en ignore, para�t d�finitivement inanalysable par une science qui resterait limit�e � ses outils traditionnels. Cependant les conflits darwiniens entre les m�gapoles pour s'approprier les ressources non li�es � la possession du sol proprement dites, mais plus g�n�ralement communes: eau, air pur, sources d'�nergie, mati�res premi�res agricoles et industrielles, sont assez repr�sentatifs de ceux qui engagent l'avenir du monde. De m�me en est-il des ph�nom�nes de violence arm�e pouvant s'y exercer. Il serait donc int�ressant de mieux comprendre la fa�on dont �voluent les m�gapoles pour mieux comprendre celle dont en parall�le et aussi en cons�quence �volue le monde global. La ville ou le mirage d'une niche technologique pour tous les humains Pour comprendre la transformation des habitats anciens en villes puis en m�gapoles, certains sont tent�s de les comparer aux niches que se construisent les insectes sociaux, par exemple les termites. Mais ceux-ci ne disposent pas d'outils autres que ceux d�velopp�s par la biologie au sein de leur esp�ce. Par ailleurs leur croissance d�mographique est r�gul�e par des contraintes g�n�tiques �vitant en g�n�ral la surpopulation. Le mod�le architectural des termiti�res et autres fourmili�res �volue certes au cours des mill�naires, en fonction de la n�cessit� d'une adaptation aux changements du milieu ou � d'autres contraintes externes, mais pas sous l'effet d'une pression d�mographique incontr�l�e des populations d'insectes sociaux consid�r�s. Ce n'est pas le cas des villes. Les humains, abandonnant il y a plus d'un million d'ann�es les habitats naturels, ont progressivement, du fait de leur symbiose avec diff�rentes technologies, dont celles int�ressant la production agricole, le commerce, la guerre et la construction de grands �difices , aboutit aux villes modernes que nous connaissons. Cependant, ces villes modernes ne sont que la partie la plus achev�e des niches o� ils r�sident. Des formes de logement et des technologies tr�s primitives ont continu� � se r�pandre en parall�le. Ceci donne naissance dans les pires des cas aux immenses bidonvilles qui encerclent des centres-villes faisant appel aux technologies les plus modernes. Il ne faudrait pas cependant consid�rer les bidonvilles (favellas de Rio par exemple) comme des villes diff�rentes des centres-villes hyper-d�velopp�s (Copacabana ou Ipanema, � Rio �galement). Ce sont dans l'approche syst�mique qui est la n�tre, deux aspects diff�rents du m�me supersyst�me anthropotechnique global. Quel est le ressort biologique principal de ces d�veloppements et surpeuplement urbains? Il tient � un ph�nom�ne que les termites ignorent, une croissance d�mographique encourag�e par d'autres technologies, par exemple celles de la m�decine, gr�ce auxquelles la population globale peut exc�der les ressources momentan�ment disponibles. Les migrations vers les villes reposent fondamentalement sur l'incapacit� des campagnes � nourrir une population rapidement croissante. Dans l'avenir, cette tendance de fond risque de s'accentuer, puisque dans les 50 prochaines ann�es, la population mondiale augmentera de plus d'un tiers alors que la production agricole, contrairement aux pr�visions de la FAO, ne devrait pas pouvoir augmenter en proportion. Initialement les villes, d�s le Moyen Age en Europe, �taient consid�r�es comme des � machines � produire des biens �conomiques � o� pouvaient se d�velopper les divers m�tiers de l'artisanat, du commerce, de la finance et des services, sans mentionner ceux de l'administration et du gouvernement. D'o� leur capacit� � nourrir un nombre croissant d'habitants. Mais aujourd'hui, il n'est plus du tout certain qu'elles puissent continuer � rendre ces services. Alors en effet que les termites trouvent dans leurs propres m�gapoles de quoi abriter et nourrir leurs populations, dont par ailleurs les effectifs se r�gulent automatiquement en fonction des ressources disponibles, les humains risquent de ne plus pouvoir compter sur les villes de demain pour r�pondre � des besoins �conomiques en expansion. L'espace leur manque d�sormais, sauf en ce qui concerne les activit�s administratives ou de service. Les technologies des villes modernes offrent en effet un mirage ou pi�ge dans lequel viennent s'engluer leurs � associ�s � humains. Seule une petite minorit� d'humains favoris�s peut en effet s'abriter et se d�velopper dans les centres-villes ou les banlieues r�sidentielles qui font appel aux techniques architecturales et d'am�nagement de l'espace les plus sophistiqu�es. Les extractions mini�res, productions agricoles et industries tant soit peu encombrantes sont rejet�es ailleurs, � l'exception notable des installations portuaires dans les villes littorales. De plus, la nature anthropologique profonde de ces humains favoris�s ne change pas pour autant. La lutte pour la conqu�te et la d�fense d'un territoire exclusif, pour le maintien des diff�renciations ethniques, �conomiques et culturelles b�n�ficiant aux dominants, emp�chent la mutualisation des ressources. On voit, contrairement � ce qui se produit dans la nature au sein des termiti�res, les constructions urbaines d�penser de plus en plus de ressources au profit d'un nombre de plus en plus �troit de b�n�ficiaires, relativement tout au moins aux effectifs des individus qui r�clament logement et nourriture. Dans le m�me temps se d�veloppent les technologies de surveillance - protection dont les � compouds � fortifi�s, sorte de Neuilly enferm�s derri�re des murs et fronti�res �lectroniques, r�serv�s aux plus riches, aux Etats-unis, au Mexique, sont le symbole. A l'oppos�, � l'ext�rieur de ces fronti�res puis, car aucune fronti�re n'est durablement �tanche, � l'int�rieur, se multiplieront , dans le pire des cas, �meutes, terrorismes et gu�rillas urbaines 2). Au sein m�me des villes les plus apparemment prosp�res, les conflits entre humains ressortissant de syst�mes anthropocentriques diff�rents s'accentuent au fur et � mesure que les technologies propres � chacun de ces syst�mes deviennent plus exigeantes en espace et en ressources diverses. Le principal conflit na�t de l'affrontement entre les exigences du transport, notamment individuel, et celles de la logistique g�n�rale. Les humains associ�s aux technologies du transport et aux int�r�ts �conomiques li�s � leur d�veloppement sans fin, pour diverses raisons que nous ne pouvons examiner ici, ont jusqu'� pr�sent r�ussi � imposer leurs exigences aux humains (parfois les m�mes) associ�s aux modernes machines � habiter. Celles-ci en deviennent de plus en plus invivables malgr� le confort de plus en plus �lev� qu'elles visent � assurer aux heureux r�sidents. Comme le montre le dossier du Monde Diplomatique, la ville d'Anvers est ainsi en train de se transformer en un noeud de voies de communication rendant la vie probl�matique pour les Anversois, fussent-ils d'un niveau social sup�rieur. L'asphyxie, dans tous les sens du terme, les menace. La concurrence darwinienne entre villes, par exemple dans le cas d'Anvers avec Rotterdam et les villes du Rhin, sans mentionner Londres, emp�che que des freins soient mis par les habitants humains aux exub�rances des technologies avec lesquelles ils sont associ�s. Que pourra �tre alors l'avenir des populations de plus en plus nombreuses migrant vers les centres-villes d�velopp�s, soit en provenance des campagnes proches, soit de plus en plus en provenance du monde entier, sous la pression de la faim et du ch�mage et venant battre aux portes de la ville. Les technologies urbaines vont-elles b�n�ficier de progr�s tels que le syst�me anthropotechnique global des m�gapoles pourra recommencer � jouer pour le plus grand nombre le r�le d'une niche protectrice analogue � la termiti�re pour les termites ? Les architectes, am�nageurs, constructeurs, bailleurs de fonds r�pondent par l'affirmative. Ils font miroiter de v�ritables � merveilles �, depuis les stations de ski et et les iles artificielles de Duba� (aujourd'hui il est vrai bien compromises par la crise) jusqu'aux programmes am�ricains de gratte-ciels enti�rement d�di�s sur cent �tages � des cultures hors-sol. De la m�me fa�on, au niveau de la plan�te toute enti�re, des projets mirifiques sont de plus en plus propos�s aux Etats pour r�guler le climat par g�oing�nierie. 3) Mais qui ne voit que derri�re ces r�alisations-phares s'accumuleront des co�ts induits multiples, en termes �conomiques, humains, �cologiques. De plus, une nouvelle fois, ce ne seront que des minorit�s dominantes qui en b�n�ficieront, des arm�es d'esclaves �tant consacr�es � leur r�alisation et � leur entretien. A terme, il n'est pas exclu que ces constructions ne deviennent des cibles privil�gi�es pour des actions de protestation terroriste comme le furent en leur temps les tours de Manhattan . R�sum� et conclusion Nous consid�rons dans cet article que les m�gapoles sont des syst�mes anthropotechniques r�pondant au besoin g�n�ral de niche protectrice que les humains, comme beaucoup d'esp�ces gr�gaires, requi�rent pour se d�velopper. Comme ce besoin s'est accru, avec la croissance d�mographique r�cente, les m�gapoles tentent d'y r�pondre par des technologies de plus en plus foisonnantes et sophistiqu�es. Mais aujourd'hui, deux ph�nom�nes de grande ampleur transforment et peut-�tre compromettent leur capacit� � offrir des niches protectrices: - D'une part, des populations humaines de plus en plus nombreuses, d�passant de beaucoup les rythmes ancestraux de migration vers les villes, vont vouloir s'abriter dans les m�gapoles, ceci compte tenu de l'explosion d�mographique actuelle, qui se poursuivra sur le demi-si�cle; et compte tenu aussi de ph�nom�nes d'exodes massifs li�s aux d�r�glements climatiques et environnementaux. - D'autre part, si les technologies de la vie urbaine ne cessent de se perfectionner en offrant de nouveaux services, ces perfectionnement seront accapar�s par les humains associ�s au gouvernement des m�gapoles. Comme ces humains continuent � ob�ir aux r�flexes de protection du territoire et d'exclusion de l'�tranger h�rit�s de leurs lointains anc�tres tribaux, ils se r�serveront le b�n�fice de ces technologies et de l'acc�s aux ressources. Des milliards d'humains non li�s au syst�me anthropotechnique de la m�gapole en seront donc exclus tout en supportant directement les retomb�es nuisibles de celle-ci. Il est probable qu'ils se r�volteront en faisant appel � des technologies militaires d�tourn�es. De v�ritables cycles de violence arm�e pourront en r�sulter, pour le plus grand profit d'autres types de syst�mes anthropotechnique, tels que ceux des fabricants, vendeurs et utilisateurs d'armes (Pentagone et assimil�s). Conform�ment enfin � la th�se d�velopp�e dans notre livre, nous pensons que les ph�nom�nes ainsi d�crits par nous, au niveau tout � fait local de cet article ou � celui d'autres articles analogues, ne peuvent p�n�trer les cerveaux cognitifs des m�gapoles. Celles-ci sont presque enti�rement soumises aux conflits d'int�r�ts (darwiniens) entre les villes elles-m�mes et au sein des villes aux conflits entre les sous-syst�mes anthropotechniques qui s'y affrontent. Nous avons cit�s ceux du transport et de la logistique, mais il y en a bien d 'autres. Qui dit conflits d'int�r�ts de type darwinien dit, nous l'avons rappel�, impossibilit� de raisonner les conflits entre entit�s en lutte pour l'acc�s aux ressources et la domination. La seule fa�on qu'ont ces entit�s de survivre est de muter � l'aveugle. De ces mutations, �videmment impr�visibles, pourra survenir le meilleur comme le pire, concernant notamment la conservation des grands �quilibres vitaux et g�ophysiques de la plan�te. Pourquoi dira-t-on �mettre, � propos de l'avenir des m�gapoles et sous couvert de pr�ciser la th�orie des syst�mes anthropotechniques, un diagnostic aussi pessimiste, aussi g�n�rateur de d�couragement, que celui esquiss� ici? Ceci d'autant plus qu'il est impensable de pr�tendre vouloir revenir en arri�re, � l'heureux village gaulois. Parce qu'il n'est pas possible de ne pas faire conna�tre les images du monde qui se forment dans le cerveau, d�s qu'elles ont une certaine persistance. Or le propos pr�sent� ici concernant les m�gapoles n'est pas de notre seul fait. Il est de plus en plus r�pandu. Nous nous bornons � tenter de lui donner dans cet article un d�but de consistance m�thodologique, afin d'encourager des recherches ult�rieures. Ne fut ce que pour provoquer la contradiction. 1) On pourra lire le dossier � M�gapoles � l'assaut de la plan�te � consacr� au th�me de la croissance des villes par le Monde Diplomatique d'avril 2010. Les auteurs ignorent cependant l'approche propos�e ici, celle des syst�mes anthropotechniques. retour 2) Lire � Emeutes, terrorisme,
gu�rilla... Violence et contre-violence en zone urbaine �
, Loup Francart et Christian Piroth ; Economica. retour 3) Voir NewScientist, �ditorial, 3 avril 2010, p. 3: � We urgently need robust public debates on geoengineering �. retour � |
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