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Sortie : Juin 2015

G�rard Amat� : Le Baou de l'Aigoual

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Extraits :

Je n�en �tais pas � prendre K�vin pour un extraterrestre incapable de mentir. Tout le monde y arrive, c�est un don de la nature qu�on retrouve du haut en bas de l��chelle animale, depuis les papillons jusqu�aux archev�ques et autres serpents faux-corail. Cependant, j�avais trouv� � mon prot�g� un accent de v�rit� qui ne trompait pas. Certes, la m�decine l�gale ne lui �tait pas favorable, il fallait bien en convenir, mais il avait fait aussi l�objet d�une enqu�te b�cl�e. Il avait �nerv� les pandores tellement il avait l�air cr�tin, et eux-m�mes, qui n�avaient pas non plus invent� la poudre, avaient confondu l��vidente stupidit� de leur client avec un d�lire pathologique. Ils avaient transform� en coupable id�al un idiot de village, c��tait du moins ce que je me disais � cette �poque-l�.

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Tout en tirant sur mon joint, je me mis � �tablir des statistiques. J�aime bien les maths quand je suis d�fonc�. S�il n�y avait qu�une chance sur trois que Mazel ait tu� Laurie pour son pognon, on pouvait en mettre une autre pour qu�il l�ait �limin�e � cause des accusations sexuelles, et une derni�re par pure haine familiale. �a faisait en tout trois chances sur trois, et donc 100 % qu�il soit coupable.

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Passons sur les pires vacheries que se font les couples, aupr�s desquelles les pers�cutions de l��tat ou de nos pires ennemis sont d�attendrissantes bluettes. Je n�en parlerai pas, je n�aime pas tirer sur les ambulances. Encore ces haines inexpiables ont-elles lieu lorsqu�un peu de passion subsiste entre deux individus. Le reste du temps, il ne s�agit que d�arrangements contract�s dans le cadre d�une soumission aveugle � l�ordre social entre adultes interchangeables et, pour tout dire, indiff�rents l�un � l�autre. Les chagrins dits d�amour ne viennent pas d�avoir perdu l��tre aim�, assez vite remplac� le cas �ch�ant, mais un statut honorable dans une soci�t� o� les personnes solitaires sont trait�es en rebuts, pers�cut�es par les Imp�ts et suspect�es de plusieurs vices abjects. Personnellement, je n�ai jamais �t� en couple, sauf � l��poque des erreurs de jeunesse.

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Sortie : Janvier 2014

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Luis de Camoens v�cut pauvre et mal fam�, si bien qu�on ne poss�de � son sujet que deux �l�ments biographiques certains : la date et les circonstances de son bannissement aux Indes, en 1550, qui furent not�es sur les registres royaux ; et la date de sa mort � Lisbonne, le 10 juin 1580. Ce fut de la peste, ce qui lui laissa le temps d��crire encore :

� Enfin, je finirai de vivre et tous verront que j'ai tant aim� ma patrie que je ne me suis pas content� de mourir chez elle, mais avec elle. �

En effet, deux mois plus tard, le Portugal vaincu tombait aux mains de la couronne espagnole.

D�s cet instant, la gloire du po�te s��leva, et atteignit de tels sommets qu�on donna son nom � la langue dont il usait, le portugais, la langue de Camoens.

Parce que Camoens fut un po�te indompt�, patriote et guerrier, Louis Aragon s�en inspira pour �crire Les yeux d'Elsa, publi� clandestinement � Paris pendant l�Occupation. Tout le recueil lui rend hommage.

� la m�me �poque, les fascistes portugais se pr�valaient du grand �crivain de leur nation pour l�gitimer la dictature.

Chacun, selon son temps et ses arri�re-pens�es, a pr�t� ses propres sentiments et ses id�es au po�te dont on ne sait presque rien de fa�on certaine.

L�auteur du pr�sent r�cit a fait de m�me. Toutefois, s�il a conjectur� la vie que mena Camoens de Lisbonne � la Chine en passant par l�Afrique et les Indes, il en a respect� le contexte historique : l�Odyss�e de Camoens est aussi celle de l�aventure portugaise � la fin des D�couvertes.

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Sortie : Juin 2010

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Dreyfus et Colonna - Lettre ouverte � Fran�ois Hollande

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� Colonna est depuis sept ans en prison. Il attend que dehors on s’inqui�te pour les libert�s fondamentales, pi�tin�es dans les tribunaux d’exception.

Il attend justice. Il attend sa libert�. Nous ferions bien de d�fendre la n�tre en exigeant la sienne. �

La comparaison avec Dreyfus, �voqu� en analogie s’agissant de Colonna, est d�nonc�e comme � moralement inacceptable et politiquement intenable �… Ce livre est la d�monstration du contraire. H�las.

Extrait de la pr�face d'Yves Duteil

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Sortie : Juin 2010

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Palindromes

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ISBN : 978-2-916913-30-8

Ces palindromes ne sont pas de lettres, ni de syllabes, ni de mots.

Ce sont des palindromes d’�nonc�s, en forme de vers, et souvent d’alexandrins.

Ils pr�sentent diverses situations qui chaque fois se muent inexorablement en leur contraire.

On y trouvera, au choix, de la po�sie, du burlesque ou de la sagesse, emprisonn�s dans une forme �troite, mais qui conduit au but sans jamais un mot de trop, ni d’ailleurs un seul qui manque.

C’est son avantage.�

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Sortie : Ao�t 2009

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L'Affaire Colonna - Une Bataille de Presse

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Pourquoi le d�ni de justice dont est victime Yvan Colonna ne suscite pas, comme pour l'Affaire Dreyfus, une campagne de presse en faveur de l'accus� ?

G�rard Amat� retrace jour apr�s jour le proc�s en appel d'Yvan Colonna et la fa�on dont la presse l'a rapport�.

La conclusion, elle, est sans appel.

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Quatri�me de couverture :

Le 27 mars 2009, Yvan Colonna fut, pour la seconde fois, condamn� � la r�clusion criminelle � perp�tuit� pour le meurtre du pr�fet �rignac, � l’issue d’un proc�s jou� d’avance, par une cour d’assises sp�ciale h�riti�re de la tr�s d�cri�e Cour de S�ret� de l’�tat.

Cette condamnation, prononc�e sans preuve et sans aveux apr�s des d�bats qui n’avaient pu d�montrer la culpabilit� de l’accus�, suscita l’indignation. On parla d’une nouvelle Affaire Dreyfus.

Mais, contrairement � ce qui s’�tait pass� durant l’Affaire, ce n’est pas la gauche qui se mobilisa au profit de Colonna.

Bien �videmment, les journaux rendirent compte des proc�s mais les r�les traditionnellement d�volus � la ‘presse de gauche’ et � la ‘presse de droite’ ont �t� dans cette triste mascarade totalement chamboul�s.

Certains journaux s’indign�rent de cette justice d’exception.

La plupart se turent.

D’autres aid�rent au crime.

On assista alors � un spectacle �trange. Une presse, pr�tendument soucieuse des droits de l’homme et des libert�s fondamentales, pr�f�ra � ces principes affich�s ceux de la raison d’�tat, alors que des quotidiens r�put�s plus conservateurs s’indignaient du comportement des juges et d’une condamnation pr�visible, d�cid�e � l’avance et ailleurs que devant une cour de justice.